« Interdiction systématique de contact avec son Sonko »: Me Ciré Clédor Ly interpelle les autorités étatiques…
« J’ai I’avantage d’attirer votre attention sur des faits insolites qui portent atteinte aux droits fondamentaux de la Défense et aux droits du travail », dénonce la robe noire dans la correspondance.
Laquelle adressée au premier flic du pays ajoute : « Depuis trois (03) jours, je me suis rendu neuf (09) fois au domicile de mon client monsieur Ousmane Sonko chef de l’opposition qui a besoin de parler et de communiquer avec ses conseils. Dans la journée du 1er Juin 2023, les forces de I’ordre qui dépendent de votre ministère, ont porté atteinte à la dignité de la profession d’avocat, ainsi qu’au libre exercice de la profession. »
L’avocat poursuit : « Je suis victime de refus systématique de contact avec mon client qui a besoin de moi pour des raisons professionnelles et, depuis votre communiqué du 1″ Juin 2023 annonçant les entraves à la liberté de communication et d’opinions par tous moyens de diffusion publique justifiant ces violations par la nécessité de sauvegarde de I’ordre public et de la protection des biens et des personnes, mon isolement avec le client, ainsi que I’isolement des membres de son collectif victimes de voie de fait pour avoir été gazés, est devenu total. »
Avant de rappeler : « La Défense est un droit absolu auquel il ne peut être apporté aucune restriction. Ce droit est reconnu et respecté même dans les États dictatoriaux et fascistes.
J’ai été éconduit 9 fois, ce qui au-delà d’une atteinte aux droits de la Défense porte aussi atteinte aux droits économiques et sociaux de la profession d’avocat en tant qu’elle constitue une entrave à l’exercice de la profession, au droit et à la liberté du travail. »
« Cette situation ne peut perdurer, le ministre de l’Intérieur étant le supérieur hiérarchique des personnes coiffées de bérets rouges identifiées comme faisant partie du Groupement Mobile d’Intervention de la police dépendant de votre hiérarchie directe, cette correspondance vous est adressée pour que les ordres idoines soient donnés afin que les avocats de Monsieur Ousmane Sonko puissent exercer librement leur travail de conseillers et avoir accès à ce dernier ».
Le président de la République, le ministre de la Justice, le représentant du Comité des droits de l’homme des Nations Unies et plusieurs ambassades ont reçu copie du document.