Deux ans d’arriérés de salaire : Les travailleurs du Groupe Excaf Telecom interpellent le chef de l’État
Rien ne va plus entre le groupe Excaf Télécom et ses employés. En effet, les travailleurs de RDV et de DTV rattachés à ce groupe de presse réclament deux ans d’arriérés de salaire. Le syndicat maison en mouvement d’humeur interpelle l’État du Sénégal à obliger le groupe Excaf de se conformer à la loi.
«Les travailleurs d’Excaf sont à plus de deux ans d’arriérés de salaire. Depuis lors, on demande à la direction qui ne cesse de faire des promesses qu’elle n’a jamais tenues. Tout récemment, pour la Korité, la direction avait promis qu’elle allait recevoir de l’argent de l’État. C’était la session du système de cryptage de la TNT à la TDS et qu’elle a promis de procéder au paiement des arriérés de salaire aux travailleurs. Mais, à notre grande surprise, nous n’avons pas été payés. Aujourd’hui, beaucoup de gens qui travaillent dans cette structure sont à la porte de la retraite et vivent difficilement, parce qu’Excaf n’a rien versé pour les cotisations sociales. On interpelle la presse et le président de la République. On sait que le chef de l’État a fait ce qu’il devait faire dans cette affaire. Le problème, c’est la direction d’Excaf qui n’a pas respecté ses engagements vis-à-vis de ses travailleurs. Elle dit qu’elle n’a pas reçu l’argent de l’État et ça, on en doute fort, parce qu’il y a des comportements aujourd’hui que l’on voit et qui ne nous rassurent pas. À la DTV et à la RDV, depuis plusieurs mois, les travailleurs sont en arrêt de travail. Tout récemment, quand on payait les modiques sommes, pour ceux qui sont en grève, la direction a tout bonnement décidé de ne pas leur donner leur part pour la fête de la Korité? Ce qui est injuste. C’est une vraie dictature», a déploré Lassana Diandy, secrétaire général de Synpics/Section Excaf sur les ondes de RFM.
Pour rappel, le groupe de presse Excaf Telecom compte 400 employés avec beaucoup de départs enregistrés dus à une crise financière qui frappe le groupe. Ce legs de feu Ben Basse Diagne, qui a échappé à une liquidation dans un passé récent, peine toujours à joindre les deux bouts.