Opération « Wuambushu » à Mayotte : les Comores ferment leurs ports aux bateaux français rapatriant les migrants
Cette opération controversée, visant à lutter à la fois contre l’immigration illégale et la délinquance et censée rapatrier par voie maritime des migrants clandestins vers l’archipel voisin des Comores, a débuté sur l’île sous souveraineté française.
À peine commencée, l’opération « Wuambushu » coince déjà. Les Comores ont déclaré ce lundi avoir refusé l’accostage d’un bateau transportant des migrants en provenance de Mayotte, où les autorités françaises ont débuté cette intervention controversée, censée expulser un grand nombre de migrants clandestins vers l’archipel voisin.
La France espère en effet déloger des migrants illégaux des bidonvilles de Mayotte, département français situé dans l’océan Indien, et d’expulser les Comoriens présents illégalement sur le territoire vers l’île comorienne la plus proche, Anjouan, située à seulement 70 km. Quelque 1 800 policiers et gendarmes participent actuellement à cette opération baptisée « Wuambushu » (reprise, en mahorais), à la demande du ministre français de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin.