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A DIX MOIS DE LA PRESIDENTIELLE : L’Apr, en pleine tempête !

À neuf mois de l’élection présidentielle, les nerfs sont tendus chez les «marron-beige». il ne se passe plus un jour sans que les «apéristes» s’entredéchirent ou se contredisent. Le démenti de l’administrateur de l’Apr pape Maël Thiam au porte-parole dans l’affaire «aBc» reflète le malaise au sein du parti présidentiel. mécontentement généralisé ou égo surdimensionné ? quoi qu’il en soit, la barque de la mouvance présidentielle est en pleine tempête.

Un cinglant démenti a été administré au porte-parole du parti présidentiel. L’administrateur de l’APR, outré par les propos menaçant de Seydou Gueye contre Alioune Badara Cissé dans un communiqué, est monté au cré- neau pour prendre le contrepied de son frère de parti. Papa Maël Thiam dit avoir été surpris et étonné de lire dans la presse une certaine mise en garde du Secrétariat exécutif national contre le Médiateur de la République. Selon lui, il n’a jamais été question de traiter des propos d’Alioune Badara Cissé à quelque séance du Secrétariat exécutif national que ce soit. «Nous n’avons jamais eu à statuer sur les propos de qui que ce soit à l’occasion d’une réunion du parti. En plus, le communiqué n’est pas signé par le Secrétariat exécutif national (Sen) de l’Apr», a-t-il affirmé sans détours. Et pourtant, le porte-parole de l’APR avait pondu un communiqué pour fustiger les sorties récurrentes d’Alioune Badara Cissé. Seydou Gueye reprochait ainsi au Médiateur de la République de trahir son devoir de réserve, d’attaquer sans raison les Institutions du pays et d’avoir des positions politiques militantes incompatibles avec son statut. A vrai dire, ces propos ne plaisent guère à une certaine frange des membres de l’APR contactés par «L’As». Si certains Apéristes grondent en sourdine pour déplorer une certaine cacophonie dans le parti, ce n’est pas le cas de l’administrateur Papa Maël Thiam qui déclare à haute voix que ce serait utopique de penser que tout le monde va dans le même sens à l’APR. «Nous sommes un parti politique qui regroupe des hommes qui ont des origines différentes, un cursus académique différent, une éducation et des visions politiques différentes», a-t-il fait-il savoir. Cependant, il demeure constant que le parti présidentiel s’effrite à un moment où son leader a le plus besoin de cet appareil politique de base. «Le boss» a besoin d’unité face à une opposition très critique, de plus en plus organisé et qui «l’accule» de tous les bords. Le plus symptomatique, le président de la République est obligé de descendre au charbon non seulement pour faire face à une vague d’indignation populaire mais également pour réconcilier «des factions opposées» ou tenter de récupérer des militants aigris. C’est dans ce sens qu’il a reçu dernièrement Moustapha Cissé Lo qui avait déversé toute sa bile sur le régime et le parti avant de claquer la porte des instances dirigeantes de l’APR. Le député avait également attiré l’attention sur le mécontentement des populations qui pouvait être fatal au chef de l’Etat au lendemain de la présidentielle de 2019. A tout cela, viennent s’ajouter les caprices de Youssou Touré qui par ailleurs constituent la partie visible d’une série de complaintes des partisans de Macky Sall qui se sentent relé- gués au second plan «au grand bénéfice des transhumants détenteurs des postes les plus juteux». Quoi qu’il en soit, selon une source proche de Macky Sall pré- férant garder l’anonymat, tous ceux-là qui s’agitent devraient rentrer dans les rangs et travailler pour réélire Macky Sall au premier tour car leur existence en dépend. «Personne d’entre eux n’était rien sous Wade. Ils doivent tout à Macky. Je pense que le chef de l’Etat est victime de son excès d’ouverture», a confié ce haut responsable. Cissé Lo, par exemple, dit-il , occupe un poste jadis occupé par un ancien président de la République alors qu’il n’a que le niveau du Bfem. Au lieu de parler, poursuit la source, il devrait aller vulgariser les réalisations de Macky. «Ces scènes de ménage bruyant exaspèrent l’opinion», a déclaré ce responsable qui indique que « c’est la période des chantages . Ce n’est pas responsable de procéder à du chantage en cette période», at-il conclu.

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