Paris : à 17 et 19 ans, ils violaient et dépouillaient les prostituées
Cette bande originaire de Seine-Saint-Denis et du XIXe arrondissement attaquait les prostituées à leur domicile. Armés, ils les ont braquées et violées. Ils sont aujourd’hui derrière les barreaux.
Animés par leur mépris pour les prostituées, ces garçons se croyaient tout permis. Ils se sont attaqués à ces Sud-Américaines qui vendaient leurs corps dans un appartement du XIIIe arrondissement de la capitale. Ces quatre jeunes, âgés de 17 et 19 ans, viennent d’être mis en examen pour viols et vol en bande organisée, à Paris, avant d’être incarcérés. Les membres de cette petite bande, originaire de Paris (XIXe) et de Seine-Saint-Denis, avaient été interpellés à leur domicile par la police judiciaire.
Un soir, rue Léon Maurice Nordmann, trois femmes d’origine sud-américaine appellent la police alors que leurs agresseurs viennent de prendre la fuite. Une patrouille se rend à ce logement où se déroulent les passes. Âgées de 28, 34 et 35 ans, elles racontent leur histoire aux enquêteurs. Plus tôt dans la soirée, un client avait pris rendez-vous pour une prestation sexuelle. Il s’était isolé dans une chambre avec l’une d’elles avant d’ouvrir la porte à ses trois complices, armés d’un pistolet, d’un couteau à pain et d’un marteau. Le trio agresse alors sexuellement l’une des victimes et violera les deux autres. Les voleurs font main basse sur 980 euros, sur des écouteurs et sur des parfums avant de prendre la fuite.
Ils laissent des mégots et des préservatifs
Les policiers récupéreront des mégots et des préservatifs abandonnés par les suspects. Les empreintes génétiques permettront d’identifier les agresseurs, déjà connus des services de police. Images de vidéosurveillance et étude de la téléphonie leur permettront d’établir une liste de suspects. Les photos de ces garçons seront alors présentées aux victimes qui les reconnaîtront formellement. « Celui qui semble diriger l’équipe habite à Saint-Ouen. Il est âgé de 19 ans », précise une source proche de l’affaire.
Ils s’accusent les uns les autres
Les quatre hommes seront interpellés et placés en garde à vue dans les locaux de la PJ. Les perquisitions permettront de mettre la main sur les armes et les parfums dérobés. Le chef du groupe avouera les avoir volées. Il soutient qu’il avait un compte à régler avec les souteneurs de ces femmes. Confronté aux accusations d’ordre sexuel, il niera avoir abusé d’elles. Les deux violeurs présumés tiennent la même ligne de défense. Ils accusent leur chef de leur avoir fourni les armes et d’avoir tout organisé. Le dernier aurait uniquement servi de chauffeur.