Grève des transporteurs : Macky Sall campe sur sa position
Les transporteurs sont en grève depuis 48 heures pour protester contre les mesures d’urgence prises à la suite de l’accident de Sikilo (Kaffrine) pour limiter les drames sur les routes. Mais le chef de l’Etat n’entend pas céder sur cette question. Du moins si l’on se fie au communiqué du conseil des ministres de ce mercredi dans lequel Macky Sall est resté ferme.
En effet, le président a demandé à son gouvernement de veiller à « l’application de toutes les mesures validées en Conseil des ministres, notamment l’intensification des visites techniques, la limitation de vitesse à 90 km/heure maximum des véhicules de transports publics et l’arrêt de l’importation et le rechapage des pneus d’occasion ».
Macky Sall veut également plus de forces de l’ordre sur la route pour ‘’des contrôles permanents’’, afin d’avoir une maîtrise de la circulation routière, de même que la divagation des animaux.
Le président Sall exige même de son premier ministre « une évaluation hebdomadaire en Conseil des ministres, des mesures de lutte contre l’insécurité routière déjà mises en œuvre sur l’étendue du territoire national, avec la mise en place à la Primature d’une Cellule interministérielle de Suivi, associant les quatorze (14) gouverneurs de région ».
A propos des mesures sur le long terme, le chef de l’Etat rappelle la nécessité de « la réforme et la modernisation du système de transport public dans tous ses volets en intégrant l’urgence de la mise en œuvre du programme concerté de renouvellement accéléré des parcs de transport, comme action prioritaire d’accompagnement ».
Et pour ne pas laisser le secteur entre les mains des informels, il demande à son gouvernement de la diligence dans le déploiement de Dakar Dem Dikk et des sociétés privées de transport ‘’disposant de parcs de gros porteurs, de bus, de minibus et de taxis aux normes’’.
Toutefois, la porte n’est pas totalement fermée au dialogue. Macky Sall demande la poursuite des actions de sensibilisation à l’intention des acteurs et des syndicats du secteur dans l’application des mesures. Mais ici, le président parle de sensibilisation et non de négociation. Ce qui indique clairement son intention de ne pas revenir sur ce qui est déjà arrêté.