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Mort d’Aymen à Montpellier : le conducteur soupçonné d’avoir renversé l’adolescent après France-Maroc interpellé

Le suspect arrêté ce mardi est soupçonné d’avoir pris la fuite le 14 décembre au soir après avoir renversé Aymen, 14 ans, qui célébrait la qualification des Bleus en finale de Coupe du monde. Il se cachait en Espagne.

Le conducteur soupçonné d’être à l’origine de la mort d’Aymen mi-décembre, lors des célébrations à Montpellier de la demi-finale du Mondial, a été interpellé en voiture ce mardi matin à 6 heures à la frontière espagnole, indique une source proche du dossier au Parisien, confirmant une information de France 3 Occitanie.

Le conducteur du véhicule avait pris la fuite le 14 décembre après avoir percuté le garçon de 14 ans dans des circonstances qui restent encore à éclaircir. L’adolescent était mort peu après sa prise en charge médicale. Le suspect était caché en Espagne, en Andalousie, chez des membres de sa famille éloignée et revenait en France pour trouver du soutien logistique, indique notre source. Inscrit au fichier des personnes recherchées, il avait été placé sur écoute.

Les inspecteurs avaient parié sur le fait qu’il n’était pas un pro de la cavale et qu’il finirait par chercher du soutien en France. Aucun mandat d’arrêt n’avait été lancé, la procédure étant trop longue.


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Après les faits, le préfet de l’Hérault avait indiqué dans un communiqué que le suspect avait été « identifié » et était « activement recherché » par les forces de l’ordre.

Après la mort de l’adolescent, nommé Aymen, des échauffourées avaient eu lieu dans deux quartiers défavorisés de Montpellier, à la Paillade, où a eu lieu l’accident mortel, et au Petit Bard. Le préfet avait appelé au « calme » et à l’« apaisement ».Newsletter Enquête en coursUne plongée dans l’actualité des faits divers, pour éclairer la face sombre de notre époqueToutes les newsletters

« De nombreuses contre-vérités et fausses informations circulent sur les réseaux sociaux, contribuant à exciter les esprits », a-t-il expliqué, en ajoutant que « les provocations à la haine, d’où qu’elles viennent, comme les appels à la vengeance privée, sont non seulement irresponsables, mais aussi inacceptables. Aucun acte de violence, quelle qu’en soit la motivation, ne peut être toléré ».

Appels au calme

La famille d’Aymen avait également appelé « au plus grand calme » dans une déclaration communiquée à sa demande par la mairie de Montpellier, assurant sa « confiance dans les institutions de la République ».

Le préfet a précisé que deux unités de forces mobiles comptant 160 CRS et gendarmes ainsi que plusieurs brigades anticriminalité (BAC) étaient « sur le point d’être déployées à Montpellier afin d’assurer la sécurité des personnes et de prévenir les éventuels troubles à l’ordre public ».

Une cérémonie d’hommage a eu lieu vendredi au collège de Montpellier où le garçon était scolarisé, en présence du maire de la ville Mickaël Delafosse et de la rectrice d’académie Sophie Bejean.

Le professeur d’histoire-géographie de la victime, Julien Frayssinhes, a décrit l’adolescent en « enfant solaire, adorable, plein d’énergie, de joie et de bonne humeur ». Sa professeur d’arts plastiques rappelait qu’Aymen aimait « demander à la fin des cours s’il avait bien travaillé ».

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