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Paris : sept ans de prison pour avoir fourni les « modous » en cocaïne

Un habitant de Drancy (Seine-Saint-Denis) âgé de 50 ans a été condamné pour trafic de drogue ce vendredi par le tribunal de Bobigny. Un profil atypique soupçonné de faire le lien entre trafiquants de cité et vendeurs de crack.

Si le trafic de crack est un jour éradiqué à Paris – comme l’a promis le ministre de l’Intérieur – on le devra peut-être à ce genre d’affaire bouclée par le 2ème district de police judiciaire (2ème DPJ). Vendredi, le tribunal correctionnel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a condamné à sept ans de prison ferme un homme de 50 ans soupçonné de faire le lien entre trafiquants « traditionnels » de cité et « modous », ces petits dealers spécialisés dans la vente de crack, en particulier Porte de la Villette.

Une peine lourde. « Les fournisseurs de cocaïne écopent parfois d’un ou deux ans seulement, note une source proche de l’enquête. Mais il est vrai aussi que depuis un an le tribunal de Bobigny tape fort ».

En tout cas, le profil de ce trafiquant est « atypique », selon la même source. Cet habitant de Drancy, qui a quitté le Sénégal pour la France il y a une quarantaine d’années, aurait des liens avec le grand banditisme. Par le passé, il avait été arrêté par la brigade de répression du banditisme pour un trafic de voitures entre la France et l’Afrique.

Une saisie exceptionnelle de 1,2 kilo de crack

Cette fois, l’homme a reconnu être le propriétaire d’une valise remplie de 1,2 kilo de crack. Une saisie exceptionnelle pour cette drogue. « Je ne sais pas si on a déjà saisi autant de crack d’un coup en Île-de-France », fouille dans sa mémoire un fonctionnaire. La drogue avait été récupérée en juillet dernier lors d’une perquisition des policiers du 2ème DPJ au domicile de la belle-sœur du suspect, à Bobigny (Seine-Saint-Denis).

En garde à vue, il avait expliqué qu’il avait confisqué ce produit à un dealer qui lui devait 12 000 euros. Il n’avait pas l’intention de vendre cette drogue, avait-il juré. Des produits de coupe avaient également été saisis à son domicile de Drancy. Pendant des mois, les enquêteurs décortiquaient ses déplacements entre simples « modous » parisiens et trafiquants bien connus des policiers.

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