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Agir ou périr : un PS de conquête et non Al Toppé !

La crise au sein de l’animation actuelle du PS est tellement inquiétante que les responsables de la
direction nationale prennent le gage de compromettre son existence dans l’échiquier politique
sénégalais. Le PS déchoit et si on n’y prend garde, avec l’état actuel de démotivation des troupes
notamment chez les jeunes, nous pouvons d’ores et déjà le verser dans les oubliettes d’une
organisation qui pourtant, par l’engagement sincère empreint de générosité de ses fondateurs, avait
réussi à mettre sur de bons rails la jeune nation sénégalaise. Le PS, organisation dynamique d’antan,
a vécu du fait d’un manque de générosité, d’ouverture et de vision prospectiviste de ceux qui le
dirigent actuellement.
Le PS perd le fil du combat politique et nos dirigeants persistent dans leur mauvais choix ou
stratégie.
Dans sa réflexion sur la condition humaine au moment de la pandémie, Edgar Morin sociologue
d’ancrage socialiste a une fois fait cette remarque : « nous étions une avant-garde devenue arrière-
garde d’une régression généralisée. La régression a commencé quand les valeurs de bases ont
commencé à se dissiper, remplacées par l’individualisme, inculture et déracinement ». C’est à ce PS
que nous avons affaire actuellement. Où sont nos fondamentaux ? Notre ancrage ? Notre « esprit de
charité, notre humanisme intégral » comme aimait bien le dire Senghor ? Quel avenir voulons-nous
pour le premier parti à avoir diriger le Sénégal ?
Depuis cette hybridité du compagnonnage de circonstance dans BBY, nous sommes en train d’être
rayés des partis politiques dynamiques, des partis aux débats féconds, mais nous nous obstinons,
nous persistons à vouloir pérenniser une alliance qui n’a plus aucune plus-value pour le PS. Nous
perdons le fil du combat politique. A chaque fois que la majorité des militants veulent y mettre un
terme, les dirigeants s’accrochent aux petits strapontins qui leur sont servis. Ils oublient par
individualisme, par narcissisme, par autocentrisme et trahissent par leur insincérité et leur
désaffection envers le parti. La crise au PS pour parodier Gramsci, consiste justement dans le fait que
l’ancien se meurt et que le nouveau ne peut pas naître du fait que l’ancien veut le brider. Nous le
rejetons cet état de fait ! Pourquoi voulez-vous nous plonger dans ce comportement sicaire ? Ceux
qui ne peuvent, ne veulent voir la réalité avec les contradictions actuelles des choix de nos dirigeants
sont ceux qui sont en train d’hypothéquer l’avenir de jeunes militants valeureux que regorge le PS.
Les mauvais choix qui plus sont délibérément opérés par Colobane nous cantonnent dans le dépit, la
mélancolie et la résignation quand les autres structures politiques ont déjà entamé l’animation de
leurs bases. OSONS !
Le PS revitalisé et attractif comme en 2010 est celui qui assumera son destin hors BBY
Qu’attendez-vous pour renouveler et reprendre l’animation du parti. Vous pensez être les seuls à
pourvoir diriger le parti alors que vous cautionnez le compagnonnage ? Qu’il soit dit avec fermeté, 
courage et abnégation : celui /celle qui dirigera le PS sera celui/celle qui, avec courage, enhardira le
déliement du PS des serres d’un finissant BBY dont nous refusons tous qu’il charrie le PS dans une si
proche disparition. En acceptant la poursuite du compagnonnage, vous, dirigeants du PS, vous êtes
complices d’une mort programmée du PS par Macky Sall et BBY ; vous êtes complices du nombrilisme
d’une poignée de camarades ayant engagé le destin du PS vers sa disparition. Vous avez trahi vos
prédécesseurs en étant mus par l’immédiateté du gain que vous offre vos petits privilèges. Cela se
voit comme dit la maxime : « quand l’immédiat dévore, l’esprit dérive ». C’est ce qui a perdu le PS.
Que le PS s’assume et revivifie l’animation du parti.

Si l’on est convaincu de l’urgence comme de l’évidence de changer de voie, alors une voie est
possible, une espérance pour le PS de demain. D’abord, sortir de BBY et s’assumer, ensuite réinvestir
les bases pour réenchanter les militants. Son salut : se guérir de la dépendance – intenable pour qui
lui prédit une renaissance – vis-à-vis de cette majorité de façade dont une poignée de camarades l’y
maintient. Les évidences qui sont banalisées doivent être revitalisées : le PS qui anime ses bases et
remaille le territoire national.

Oswald SARR
Membre de la Coordination PS de France
Membre de Vision Socialiste France
Ancien SG du MJESE (Jeunesses socialistes France)
Mamadou Bobo BA
Responsable de la cellule communication de PS France
Membre de Vision Socialiste France