Commerce – Respect des tarifs des denrées : L’État y met le prix
A la date du jeudi, l’application des nouveaux prix à Dakar et Fatick est à un taux de 75%, selon le ministre du Commerce, Abdou Karim Fofana. D’après lui, le gouvernement travaille à atteindre les 100%. Il a effectué une visite de contrôle et de mise en application des nouveaux prix, à Pikine et Guédiawaye hier.
Par Aliou DIALLO – Après l’entrée en vigueur des nouveaux prix à la suite des concertations sur la vie chère, le ministre du Commerce, de la consommation et des Petites et moyennes entreprises (Pme), a effectué, hier dans la banlieue dakaroise, une visite de terrain. Derrière son comptoir, Mamadou Bâ, commerçant établi à Guédiawaye, informe le ministre avoir commencé à appliquer les tarifs dès leur entrée en vigueur, «sans se soucier des stocks». Mêmes sentiments chez les grossistes et boutiquiers qui ont reçu la visite de la délégation de Abdou Karim Fofana. «Avec satisfaction, vous avez noté chez les grossistes, les demi-grossistes, et les boutiquiers que nous avons eu l’honneur de visiter dans les départements de Pikine et Guédiawaye, qu’il y a un très fort taux d’application des nouveaux prix. Dès lundi, nous avons noté dans la région de Dakar, un taux d’application de 56%, mardi, mercredi, nous avons noté une évolution à 65%. Hier, sur le rapport qui m’a été fait par les services entre Dakar et Fatick, nous sommes à un taux de 75%. Nous comptons accentuer ces efforts de façon à avoir un taux d’application de 100%», a exprimé Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la consommation et des Pme, à la fin de la visite.
Par ailleurs, le ministre du Commerce reconnait l’existence de quelques difficultés liées à la facturation entre commerçants grossistes, demi-grossistes et détaillants. Sur cette question, Abdou Karim Fofana a exhorté producteurs, importateurs et grossistes à donner des factures d’achat conformes aux prix. Le ministre se dit ouvert au dialogue à chaque fois qu’il y a des besoins de correction. Le gouvernement a pris un arrêté pour fixer les prix sur un certain nombre de denrées de première nécessité telles que l’huile de palme, qui coûte désormais 1 00 francs Cfa le litre, le kilogramme de riz brisé ordinaire à 325 francs Cfa, entre autres. Leur mise en application préoccupe autorités et consommateurs.
Cette visite du ministre a été donc appréciée par les autorités locales et les résidents. «Nous avons accueilli l’arrivée du ministre avec beaucoup d’enthousiasme. C’est très important de descendre sur le terrain et de vérifier l’effectivité des mesures qui sont prises. Nous sommes très heureux de voir que les commerçants qui sont dans la commune de Golf-Sud, en l’occurrence les grossistes que nous venons de visiter, respectent les mesures qui ont été prises. C’est une très bonne chose. Ce sont des choses à pérenniser», a déclaré le maire de la commune de Golf-Sud, Khadija Mahécor Diouf. Après avoir manifestée sa joie de voir le ministre, Adja Seynabou Seck, déléguée de quartier à Guédiawaye, demande aux autorités d’être constamment sur le terrain pour mieux contrôler les prix. D’autres personnes comme Maïmouna Kida, résidant à Pikine, ont applaudi des deux mains cette descente de Abdou Karim Fofana.