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Cheikh Oumar Anne « Mimi a démissionné de fait, elle doit donner le mandat de député de BBY»

Invité, hier, de l’émission « Point de vue », sur la télévision nationale, RTS, le ministre de l’Education a abordé des questions de l’heure. Le maire APR de la Ville de Ndioum a aussi réagi au comportement de l’ancienne cheftaine du gouvernement, Aminata Touré dite Mimi.Parlant de la démission de Madame Aminata Touré dite Mimi du groupe parlementaire de BBY, il réagit. Pour d’abord dire : «Humainement, je pense que quand on est dans un groupe, les critères de prise de décision doivent être respectés à tout moment. Ils ont permis que Mimi qui est une amie soit choisie pour être tête de liste aux Législatives. Il y avait beaucoup de gens qui pouvaient prétendre et qui, sur les critères de sélection habituels étaient mieux placés, ils ont gagné aux Locales de fort belle manière, ils sont compétents, ils ont une notoriété, ils sont capables de défendre le bilan du président, de BBY.

A tous les niveaux d’évaluation, ils passaient devant Mimi». Ensuite, dit-il, «quand elle a été choisie, elle a fait 5200 km, mais pas dans les mêmes conditions que le président Macky Sall pour prendre le pouvoir. Elle, elle a été reçue dans toutes les localités par des gens qui sont déjà engagés derrière le président de la République, qui sont déjà convaincus, qui ont des capacités de mobilisation et qui l’ont accueilli. Son travail dans tous les départements, c’est de circuler dans les rues, debout, acclamés par nos militants, d’aller à l’hôtel, de manger et dormir, souvent avec nos moyens et les moyens du parti et de se réveiller et faire la même chose». Pis, dit-il : «à l’arrivée, on a eu les pires résultats qu’un parti au pouvoir a obtenu pendant les élections législatives dans ce pays. Et elle, elle a été gagné dans son bureau de vote, son centre de vote et sa circonscription de vote». Cheikh Oumar Anne ajoute que «les mêmes critères qui avaient été utilisés pour en faire une tête de liste l’ont été pour choisir quelqu’un d’autre président de l’Assemblée nationale, elle boude. Et si nous, on avait boudé aux Législatives, on n’aurait pas eu 10 députés, mais on a respecté les principes».

Cheikh Oumar Anne enfonce le clou : «j’ai un franc-parler, on se connait depuis And Jëf qu’on a fait ensemble. Les mêmes problèmes se sont posés avec elle au niveau de AJ. A un moment bien déterminé, quand on est arrivés au pouvoir en 2012 et que des choix ont été pour mettre des gens au gouvernement et dans des positions de gestion du pays, elle a boudé et elle est repartie aux Etats-Unis parce qu’on ne l’avait pas choisie». Il rappelle que «Mimi est revenue en 2011, Macky avait déjà presque terminé son cheminement politique pour aller vers le pouvoir. Elle venue, elle n’a même pas milité à l’APR, elle est venue pour être un soutien de l’APR. Le président Macky Sall l’a choisie pour en faire ministre de la Justice, Premier ministre, présidente du CESE, comment peut-elle se réveiller et dire que le président n’a pas le droit de choisir quelqu’un d’autre. On connait les conditions dans lesquelles, on l’a choisie, c’est peut-être pour sauver le parti, éviter cette situation». Ne la lâchant pas, le maire de Ndioum pense que «Mimi a été battue dans son bureau de vote, son centre de vote et sa circonscription de vote, le mandat de député qu’elle a, ce n’est pas un mandat de député qui lui revient ne lui revient, c’est un mandat de BBY.

Avec les principes dans lesquelles elle se réclame, elle doit donner le mandat et si elle a des ambitions d’être candidate à la présidentielle, elle doit travailler pour cela, mais ne pas utiliser le mandat pour qu’on la fasse sortir et qu’elle en tire profit en se passant comme victime. Cela va aboutir à la même situation, elle n’aura pas de base». Parce qu’argumente-t-il : «une base, cela se construit dans le respect des militants, en étant à côté d’eux, en les respectant, ne considérant pas que vous êtes le center du monde. Ces coups de joker, ça ne lui donnera pas de base». Et du positionnement du démissionnaire de BBY à l’Assemblée, Cheikh Oumar Anne n’est pas, outre mesure, inquiet : «à l’arrivée, je ne pense pas que son départ puisse constituer un blocage. Et au niveau du parti, les instances fonctionnent normalement». Le responsable APR de Ndioum pense même que Mimi «a démissionné de fait. Elle fait ce qu’on a reproché à tous ces partis et contre-valeurs qu’on a combattus, elle est dans le même schéma de politique politicienne et notre engagement, elle et d’autres comme moi, depuis plus de 40 ans, c’était pour combattre cette démarche. C’est ma sœur, mon amie, mais elle est en train de dévier complètement de ces valeurs». Doutant de l’aboutissement d’une échappée solitaire, M. Anne pense que «la conquête du pouvoir se fait dans un groupe, non pas par une démarche individuelle. Et toute démarche individuelle pour aller au pouvoir est vouée à l’échec et je ne le lui souhaite pas».«Nous avons été déçus, elle a essayé de porter des coups qu’on a parés, mais rapidement, elle se rendra compte que son apport dans le parti et la construction du parti, depuis longtemps, c’est du zéro. Quand on est dans un régime, on a été ministre de la Justice, Premier ministre, présidente du CESE, Haut représentant du président de la République, tête de liste sans jamais gagner son bureau de vote, on lui a donné beaucoup d’honneur. Maintenant sur le terrain on sera là», regrette, en outre, Cheikh Oumar Anne.

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