Accusé de corruption, dans un reportage de la BBC, Aliou Sall qui avait nié en bloc ces faits devra s’expliquer une nouvelle fois devant les enquêteurs.
Près de deux ans après l’éclatement de cette affaire qui avait fait couler beaucoup d’encre et de salive, voilà que des députés la reposent sur la table. L’honorable député Abass Fall, Secrétaire à l’organisation de PASTEF en a fait l’annonce, ce dimanche 16 octobre 2022, sur les ondes de nos confrères de Sud Fm. Et c’était pour dire que ses collègues de l’opposition entendent créer une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 6 000 milliards dans laquelle est cité le frère cadet du président. Il en est de même pour les licences de pêche.«Il y a des enquêtes parlementaires, nous allons proposer des commissions d’enquête parlementaires sur la pêche. Sur la fameuse affaire des 94 milliards, cela va revenir. Parce que l’OFNAC (Office national de lutte contre la fraude et la corruption) a eu à faire des enquêtes et a fait un rapport. Ce rapport-là est toujours dans les tiroirs».
Sur l’affaire du pétrole et du gaz, il rappelle : «une commission d’enquête parlementaire sur les accusations faites contre Aliou Sall avec la complicité de certains ministres comme Aly Ngouille Ndiaye et autres qui ont antidaté des décrets ainsi de suite. Il faut clarifier cela. Nous en avons tellement parlé. Mais, il a fallu l’enquête du BBC. Nous avons l’enquête de la BBC, nous avons les témoignages de Thierno Alassane Sall. Le Président Ousmane Sonko a des éléments. Donc, il y a énormément de choses que nous allons mettre sur la table et demander à ce que ces enquêtes-là soient ouvertes. (…) Il faudrait relancer ce débat-là avec la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire des 6000 milliards », lâche-t-il. Dans ses propos, il a réaffirmé l’engagement pris par ses camarades de combattre le cumul de fonctions.
«Nous avions dit, aux Sénégalais, que nous étions contre le cumul. Pour moi, il ne fallait pas déroger à la règle. C’est un engagement. Nous devons le respecter, par respect, pour les Sénégalais que nous sommes partis voir, par respect pour nous-mêmes», a déclaré Abbas Fall. Pour lui, ce sont les promesses et surtout cette parole donnée aux populations qui ont convaincu ces dernières de leur donner leurs voix. «Si PASTEF est arrivé là où il est, c’est parce que les gens ont beaucoup d’espoir au parti. C’est par rapport au discours que nous avons vendu aux Sénégalais. Si chemin faisant, nous avons la possibilité de prouver aux Sénégalais que nous allons respecter nos engagements, nous devons en profiter pour le faire», dit-il.Plaidoyer pour la suppression de ces agences et structures de l’Etat La création de certaines structures de l’Etat a aussi fait l’objet de vives critiques de Abass Sall. «Les dépenses de prestige que nous avons …
cet argent aurait pu servir à quelque chose. La HCCT (Haut Conseil des Collectivités Territoriales), le CESE (Conseil économique social et environnemental) et le Haut conseil de dialogue social (HCDS) ne servent à rien. Nous sommes pour la suppression», a déclaré M. Sall. A l’en croire, ce sont juste des niches pour la clientèle politique. «Macky Sall se lève, chaque fois, pour créer une structure taillée sur mesure pour sa clientèle politique. 48 ministres dans un pays comme le Sénégal… Regardez le gaspillage des biens de l’Etat. Nous sommes dans une logique de partage qui fait que nous sommes dans ces problèmes-là», s’indigne le député, membre du Pastef qui se félicite de cette 14e législature. « Cette 14e législature est inédite. C’est la première fois au Sénégal que le pouvoir et l’opposition sont à force égale. Ce qui veut dire qu’on va vers une législature qui peut être mouvementée positivement. Mais, pour ce qui est du vote du budget principalement. Donc pour nous de l’opposition, nous allons vers une législature de qualité, de débat », prévient-t-il. A l’en croire, l’heure de la rupture a vraiment sonné au niveau de l’hémicycle. « L’objectif de cette Assemblée est de montrer aux Sénégalais qu’on peut avoir une autre forme d’Assemblée nationale », dit-il.
Voxpop