LUTTE CONTRE LES ENLÈVEMENTS : Aly ngouille ndiaye sort son arsenal
Pour lutter contre le phénomène de rapt des enfants, le ministre de l’intérieur estime que la responsabilité des parents d’élèves est engagée. A cet effet, il compte prendre des dispositions pour sommer les chauffeurs de ne laisser aucun enfant non accompagné monter à bord des cars de transports en commun. Aux directeurs d’écoles, il invite ces derniers à s’assurer que ce sont les parents d’élèves qui amènent et qui ramènent les enfants.
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye a profité de la visite des sites qui devront abriter la construction de commissariats et de postes de police dans la banlieue de Thiaroye et de Rufisque pour se prononcer sur le phénomène de rapts des enfants noté ces derniers temps. Et le selon le ministre, le gouvernement ne peut pas mettre un policier derrière chaque enfant ou derrière chaque famille. Ce qui lui fait dire que tout le monde a un rôle à jouer pour mettre un terme à ce phé- nomène. A cet effet, le ministre de l’Intérieur ne manque pas de se désoler du comportement de certains parents d’élèves. «Il faut suivre les enfants à la maison et en dehors de la maison. Malheureusement, beaucoup de parents n’accompagnent pas leurs enfants à l’école. Ainsi, même si l’école est à proximité, vous exposez vos enfants», fait remarquer Aly Ngouille Ndiaye. Cependant, avec ce phénomène de kidnapping d’enfants qui fait froid dans le dos, le ministre est d’avis que les parents prendront plus conscience de l’importance d’accompagner leurs enfants à l’école. «On a vu des parents laisser leurs enfants prendre des cars de transport pour aller à l’école. Nous allons prendre des dispositions pour demander aux transporteurs d’être plus vigilants et de ne pas accepter que des enfants non accompagnés puissent monter à bord des cars. On va aussi demander aux directeurs d’écoles d’être beaucoup plus vigilants : de s’assurer que ce sont les parents qui amènent les élèves et qui les ramènent», décrète Aly Ngouille Ndiaye persuadé que, dans ce contexte actuel, la police ou la gendarmerie ne peuvent garantir la sécurité sans un dialogue entre ces forces de l’ordre et la population.
la sécurité ser garantie à lA manif devant l’assemblée
l’Assemblée Dans un autre registre, le ministre de l’Intérieur, contrairement à l’opposition, estime que les inscriptions sur les listes électorales se déroulent normalement. «Je n’ai pas vu quelqu’un qui a été rejeté parce qu’il voulait s’inscrire. De plus, il n’y a pas encore d’affluence au niveau des commissions d’inscription. Cependant, s’il y a des griefs, nous allons les rectifier», promet M. Ndiaye. Quant à sa récusation par l’opposition dans l’organisation des prochaines échéances électorales, le ministre de rappeler que le seul mot d’ordre qui vaille est celui du président de la République. Et d’après ce mot d’ordre, il va bel et bien organiser les élections. Interpellé sur la manifestation prochaine annoncée à l’Assemblée nationale par la plateforme de l’initiative pour des élections démocratiques (Ied), le ministère de l’Intérieur se contente d’avertir : «la sécurité sera garantie». Auparavant, Aly Ngouille Ndiaye est revenu sur la construction en urgence de quelques commissariats et de postes de police dans la banlieue. Ces commissariats et postes de police seront implantés à Thiaroye, Keur Mbaye Fall dans la commune de Mbao, Yeumbeul, Keur Massar et Rufisque dont deux dans cette ville. Selon le ministre, ces postes de police répondent à un besoin sécuritaire suite à la démographie galopante à Dakar. Outre l’insécurité à laquelle les populations sont confrontées, s’y ajoutent les problèmes survenus dans la banlieue avec le phénomène de rapts des enfants. Si dans certains endroits, des sites ont été identifiés pour abriter ces locaux de la police, dans d’autres comme Rufisque, le ministre va louer une villa en attendant la construction de locaux. Même s’il est d’avis qu’entre l’engagement contractuel et la réalisation, il peut y avoir un décalage, le ministre compte procéder à la réception de ces différents chantiers dans un délai de six mois. A cette date, fait-il remarquer, les moyens humains seront déjà sur place avec la fin de formation de plus de 1400 policiers dans trois ou quatre mois.