Rixe entre bandes à Brunoy : le rappeur YKM présenté à un juge d’instruction
Le rappeur de 18 ans et trois autres jeunes hommes ont été présentés ce dimanche au juge d’instruction d’Évry pour répondre de la mort d’un homme de 19 ans et d’une violente rixe qui a éclaté dans la nuit de vendredi à samedi dans la cité sensible des Hautes-Mardelles.
Deux jours après le tragique décès d’Asriel à Brunoy (Essonne), quatre hommes, âgés de 19 à 20 ans, dont le rappeur YKM, ont été déférés ce dimanche au palais de justice d’Évry et devaient être mis en examen dans la soirée des chefs de « meurtre et violences en réunion et avec l’usage d’une arme ». Le parquet a requis leur mise en détention provisoire.
Il est 22h45, vendredi 7 octobre, quand des riverains appellent la police après avoir entendu des coups de feu dans le quartier des Hautes-Mardelles. Les forces de l’ordre interviennent rue d’Alsace et découvrent deux blessés. Le premier, âgé de 20 ans, souffre d’une plaie à la main, sans gravité. Le second, Asriel, défavorablement connu des services de police pour trafic de stupéfiants, est blessé par balle au niveau du ventre. Lorsque les secours arrivent, ce jeune homme de 19 ans est inconscient. Il est réanimé par les urgentistes mais décède avant son arrivée à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). À 23h50, un troisième blessé à la main par arme blanche, âgé de 19 ans, est découvert à Villecresnes (Val-de-Marne).
Selon lui, la balle serait partie accidentellement
À 5h50, le rappeur appelle la police et explique que sa vie est en danger. Il raconte qu’au cours de la rixe, il a brandi un fusil à pompe pour donner un coup de crosse à l’un de ses agresseurs. Le fusil serait tombé et la charge serait partie accidentellement, blessant mortellement son meilleur ami.
Selon nos informations, pendant la bagarre, le groupe des Mardelles aurait roué de coups et poignardé deux frères qui étaient en bisbille avec ce fameux YKM pour une raison qui reste encore à éclaircir. Le jeune homme, connu des archives de la police pour des faits de violence aggravée, extorsion avec arme et agression sexuelle doit la vie aux forces de l’ordre qui l’ont sauvé d’un lynchage.
La présence de trois inconnus cagoulés
YKM et les deux blessés ainsi qu’un quatrième suspect, interpellé dans les heures qui ont suivi, ont été placés en garde à vue dans les locaux du service de police judiciaire d’Évry. Ils ont été interrogés sur leurs implications dans cette trouble histoire de règlement de comptes entre bandes rivales. Ils évoquent la présence de trois inconnus cagoulés venant de Saint-Pierre-du-Perray et de Corbeil-Essonnes qui les auraient pris à partie et poignardés.Newsletter L’essentiel du 91
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