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Cour d’État au Burkina Faso: Ibrahim Traoré s’exprime sur RFI

Le chef destitué de la junte Paul-Henri Damiba a accepté de démissionner du poste de président, ce dimanche 2 octobre 2022 au Burkina Faso. Le pays a toujours à sa tête un nouvel homme fort, le capitaine Ibrahim Traoré. Il s’est exprimé sur RFI, alors que son prédécesseur se trouve désormais à Lomé, au Togo.

20h55 : La chaîne du commandement des forces armées apporte son soutien à la vision du nouveau MPSR

Déclaration du président du MPSR, relayé sur la page Facebook de la Radiodiffusion-Télévision du Burkina ce soir. « La chaîne du commandement militaire des forces armées nationales apporte son soutien à la vision du nouveau MPSR concernant la défense et la sécurité des populations. »

Plus tôt dans la journée, toujours du côté de la RTB, le communiqué n°10 du MPSR a informé que l’expédition des affaires courantes de l’État serait assuré par le capitaine Traoré « jusqu’à la prestation de serment du président du Faso qui sera désigné par l’ensemble des forces vives de la nation ».

Par ailleurs, dans l’après-midi, le capitaine Traoré, en qualité de président du MPSR, a déclaré que « les frontières aériennes sont ouvertes pour compter de ce jour ». Une mesure entrée en vigueur immédiatement.


20 heures : Les scènes de liesse dans la capitale du Burkina Faso

À la situation encore incertaine de ce matin, et aux actes de vandalisme de manifestants contre les symboles de la France qui l’ont accompagnée, ont succédé des scènes de liesse populaires à Ouagadougou, en faveur des putschistes. Notre envoyé spécial Sidy Yansané a pu recueillir quelques témoignages, en soutien le capitaine Traoré et contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba. Vox populi.

Il a détourné la situation. Il a failli! Il a failli. C’est une erreur fatale, et voilà la conséquence. Point barre.

Dans les rues de Ouaga: paroles de Burkinabè

Sidy Yansané


19h55 : Entretien de la ministre française des Affaires étrangères sur RFI

La France suit de près les événements au Burkina Faso. La ministre francaise de l’Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a tenu aujourd’hui (dimanche) une cellule de crise. Elle répond ce soir sur RFI aux questions de Clémentine Pawlotsky.

La France n’est pas partie prenante aux évènements qui se déroulent au Burkina Faso depuis quelques jours. Il s’agit d’une crise, il s’agit d’une situation intérieure qui est évolutive, mais c’est un sujet interne à ce pays dans lequel la France n’a pas à prendre partie, et ne prend pas partie.

Catherine Colonna pour Internet

Clémentine Pawlotsky


19h20 : Première rencontre entre le nouveau patron de la junte et les secrétaires généraux des ministères

Le capitaine Ibrahim Traoré a expliqué aux secrétaires généraux, chargés d’expédier les affaires courantes, l’urgence qu’il y a à changer de méthode de travail. Aucun dossier ne doit trainer dans les tiroirs, chaque responsable ministériel aura un point focal au sein de l’équipe du Mouvement patriotique pour la restauration et la sauvegarde pour la conduite des affaires.

« C’est une continuité de l’administration, mais avec une autre allure », a précisé le capitaine Ibrahim Traoré dès le début de la réunion. « Il faut vraiment changer le rythme. Tout est urgent dans le pays, de la sécurité à la santé, la défense, l’humanitaire, l’action sociale, les infrastructures… Tout est urgent », souligne le chef de la junte.

Ouagadougou, ce dimanche 2 octobre 2022 © AFP

Le capitaine Ibrahim Traoré demande qu’on lui transmette le répertoire de tous les véhicules pick-up au niveau des ministères, même ceux qui seraient en panne, au plus tard ce mardi. « Tout ce qui pourra contribuer au combat et localement trouvé, nous irons nous battre avec », fait-il savoir. Sur place, il interpelle le secrétaire général du ministère de la Sécurité sur la situation de la route nationale N1, bloquée depuis hier par des manifestants.

Il ne sera plus question de trainer avec les dossiers dans les tiroirs. « L’année est déjà finie, dans les trois mois qui restent, nous devons pouvoir faire ce que nous devrions dans les douze mois », prévient le nouvel homme fort. Le capitaine Ibrahim Traoré précise que chaque secrétaire général aura un point focal au sein de l’équipe du MPSR pour le suivi des dossiers.