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Madagascar: un plan de la société civile sur la transparence du secteur minier

À Madagascar, les organisations de la société civile sur les industries extractives qui œuvrent pour une meilleure gouvernance du secteur minier ont présenté vendredi 30 septembre leur nouveau plan stratégique, dans la capitale, Antananarivo. Une présentation qui a rassemblé les acteurs du secteur.

Alors que le sous-sol de la Grande Ile est riche en minerai, or et pierres précieuses entre autres, la filière ne représente que 4% du PIB du pays. La population est encore loin de bénéficier des retombées de ces ressources importantes, mais trop peu encadrées.

Une amélioration des conditions de vie des communautés locales et la prise en compte des impacts environnementaux par le secteur minier. C’est l’un des objectifs de la société civile. « Le plus important à résoudre, c’est surtout la mise en place d’un cadre légal et règlementaire qui, vraiment, n’est pas à la hauteur du contexte et aussi, une politique minière vraiment claire », résume Clément Rabenandrasana, le coordonnateur national de la plateforme qui regroupe une dizaine d’organisations.

Révision du code minier en cours

Le processus de révision du code minier initié en 2020 est toujours en cours. Ce manque de réglementation adéquate nuit aux communautés locales et petits exploitants.

« Dans notre région, nous avons beaucoup de minerais, du quartz blanc, du quartz fumé, de l’améthyste, du cristal et de l’or. Dans notre commune, comme il n’y a pas de cadre légal pour le secteur, on ne peut pas recenser les acheteurs d’or et c’est devenu le terrain de toutes sortes de transactions. N’importe qui peut venir acheter à n’importe quel prix. Il n’y a pas de contrat clair. C’est la loi du plus fort et les petits exploitants ne bénéficient pas du fruit de leur travail », explique Ernest Rakotondrafara, maire de Morarano Marotampona, située dans la région Bongolava.

La mise à jour de la carte des ressources minières de la Grande Ile, qui date pour la majeure partie de son contenu d’avant 1960, est aussi essentielle pour la bonne gestion du secteur et pour de meilleures négociations avec des multinationales, estime la société civile.