OMAR YOUM SUR LA CRISE SCOLAIRE : «L’état ne peut donner que ce qu’il a»
Le ministre directeur de cabinet du président de la République appelle au patriotisme des enseignants. A l’occasion d’un weekend de consultations gratuites dans sa commune, Omar Youm a rappelé aux enseignants que l’Etat ne peut donner que ce qu’il a parce qu’il y a beaucoup de secteurs qui doivent aussi être pris en charge.
vous ce weekend de consultations gratuites ? Me Omar Youm : Nous organisons sur ces deux jours, la consultation gratuite décidée par la commune de Thiadiaye qui entend venir en complément des efforts fournis par l’Etat du Sénégal dans le cadre de sa politique sanitaire fondée sur le social. L’année étant déclarée sociale par le chef de l’Etat, nous avons considéré que la commune de Thiadiaye a un rôle à jouer. Cela va permettre aux populations vulnérables de pouvoir accéder à des soins de santé de qualité. Cette journée nous a permis de rassembler une vingtaine de médecins spécialisés en cardiologie ; urologie, ophtalmologie etc. il y a aussi la pharmacie nationale qui est venue en appoint. Le Gouvernement et les syndicats d’enseignants butent encore sur l’indemnité de logement. Cela veut-il dire le régime n’est pas en mesure de régler la crise scolaire? Le gouvernement a fait montre de volonté pour venir à bout la crise scolaire. Les négociations ont été ouvertes par le Premier ministre qui a tout fait pour qu’on puisse trouver un accord. Le Sénégal est un petit pays avec des ressources financières limitées et des besoins limités. L’Etat ne peut pas faire l’impossible pour satisfaire les doléances des enseignants car il y a aussi d’autres secteurs. L’offre qui a été fournie est une offre sérieuse et c’est une offre que le gouvernement peut respecter et qui peut être supportée par le budget du Sénégal, car la plus belle mariée ne peut donner que ce qu’elle a. Nous n’avons pas que des besoins de satisfaction de logement, nous avons aussi des projets importants qui participent à l’amélioration des conditions de travail et d’éducation. Nous avons entamé un projet pour résoudre le problème des abris provisoires qui tournent au tour de 60 milliards. Nous avons aussi à faire des constructions et de nouvelles implantions de lycée et de collèges et d’écoles primaires. Nous avons entamé la construction de 2 universités sans compter les écoles supérieures d’enseignement techniques les Espaces Numériques Ouverts (ENOS) et les équipements des infrastructures. Pour vous dire simplement que l’État est partout. Si nous voulons un Sénégal émergeant, il faut qu’on essaie de s’oublier et d’accepter ce qui est acceptable pour continuer de cheminer ensemble et de construire ensemble notre destin. Il y a eu beaucoup désaccords entre l’opposition et le pouvoir sur le processus électoral. Ne va-t-on pas vers une impasse ? Le président de la République a reçu hier (vendredi), le président du Cadre de concertation sur le processus électoral en présence des partis de l’opposition, des partis non alignés, de la majorité présidentielle, du CENA et du CNRA. Je pense que c’est une rencontre du chef de l’Etat avec l’opposition et toutes les parties qui ont voulu souscrire à une concertation du processus électoral parce qu’on ne peut pas pieds et poings liées amener un parti à des concertations ouvertes et inclusives devant permettre à chacun de dire ce qu’il pense. Les partis qui ont répondu ont donné leurs contributions, des recommandations ont été formulées et des conclusions ont été faites par le président de la République. Les points d’accord feront l’objet d’une feuille de route et sur les points de désaccord le président assumera ses responsabilités pour décider ce qui est de l’intérêt de notre pays. M. Youm, quel est votre appréciation sur la menace de l’opposition d’organiser de grandes manifestations au lendemain du verdict qui sera rendu sur le procès de Khalifa Sall ? C’est une manifestation politique. Ils essaient de faire peur à notre justice qui est une justice incarnée par des hommes et des femmes de qualité. Nous devons lui faire confiance donc l’opposition n’en a pas besoin. Maintenant si elle veut le faire, la loi est là : si le ministre de l’Intérieur après avoir examiné leur demande juge nécessaire qu’il n’y aucun risque, il n’y a pas quoi à dire. En tout cas chacun prendra ses responsabilités le moment venu. L’arrêté Ousmane Ngom (ancien ministre de l’intérieur), qui interdit toute manifestation au centre-ville de la capitale sénégalaise continue à être décrié. Après l’avoir combattu vous en faites usage. A quoi sert donc de combattre si on se retrouve dans l’autre côté on fait ce que le prédécesseur faisait? Je n’ai jamais contesté un arrêté car j’estime que tout ce qui doit être dans l’ordre public doit être géré et sauvegardé. Les lois sont impersonnelles il faut qu’on les respecte. Maintenant si quelqu’un pense que cet arrêté n’est pas légal, il est loisible de l’attaquer au niveau de la justice.
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