DÉCLARATION DE CANDIDATURE DE OUSMANE SONKO : Abdoulaye Saydou Sow et Farba Ngom soulèvent le préalable Adji Sarr
Abdoulaye Saydou Sow assimile la déclaration de candidature de Ousmane Sonko à la Présidentielle de 2024 à une diversion pour «se soustraire à la justice». Laquelle pourrait l’empêcher de pouvoir se présenter, laisse entendre Farba Ngom. Les deux responsables APR ont tenu un point de presse, samedi, lors duquel le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique a fait l’économie de la déclaration liminaire, agrémentée par le député-maire des Agnams.«Les citoyens donc sont d’égale dignité devant la loi. Ce qui signifie et exige que le contentieux opposant les citoyens Ousmane Sonko et Adji Sarr interpelle toutes les consciences, mais surtout les Institutions judiciaires déjà saisies sans aucune interférence de quelque nature que ce soit, mais par la seule volonté et le seul désir de justice de la petite fille», déclare Abdoulaye Saydou Sow, qui estime :
«Ne pas s’inscrire dans cette optique et développer des stratégies de camouflage et de victimisation pour espérer se soustraire à la justice, c’est faire preuve d’une grande naïveté ; le Sénégal étant un pays où la force du droit a toujours prévalu et s’imposera quelles que soient par ailleurs les contingences artificielles du moment.»«Aucun citoyen, quel que soit son grade ou sa posture, ne saurait donc se soustraire»Faisant le parallèle avec l’affaire Sitor Ndour, il martèle : «Il est inacceptable qu’un de nos camarades, en l’occurrence l’ancien directeur du COUD, soit aujourd’hui dans les liens de la détention alors qu’un autre accusé des mêmes faits circule librement et insulte au quotidien les Institutions de la République. Ousmane Sonko doit se convaincre une fois pour toutes que force restera à la loi, que les manœuvres et autres gesticulations ne pourront détourner la justice de ses missions régaliennes dans l’intérêt de tous, y compris du sien.»
Selon lui, «le rapport de Ousmane Sonko avec les Institutions de la République est simplement inacceptable et dégradant. Le Sénégal, en effet, est une démocratie majeure et exemplaire, une République d’égale dignité pour tous les citoyens. Ce qui suppose de la part de chacune et de chacun le respect scrupuleux des principes qui la gouvernent, mais surtout le droit de revendiquer justice lorsque les droits d’un citoyen sont violés. Aucun citoyen, quels que soient son grade ou sa posture, ne saurait donc se soustraire aux règles qui gouvernent les rapports entre les individus qui composent la Nation».Monsieur le ministre a pris prétexte de la sortie, le 18 août 2022, du président de PASTEF. «Bien qu’il s’agisse dans la démarche d’une redite, la forfaiture n’en demande pas moins une réponse à sa mesure, qui rétablisse la vérité des faits et rassure ces millions de Sénégalais qui défendent et se reconnaissent dans nos valeurs cardinales que sont le respect, la droiture, le sens de la mesure et le culte de la vérité ainsi que celles de nos Institutions», indique-t-il.Aussi s’est-il d’abord prononcé sur l’affirmation de Sonko selon laquelle le Sénégal aurait retiré «son contingent du Mali parce que la France l’a fait». Pour l’ancien DG du COUD, c’«est simplement une contrevérité, une grossièreté choquante», rappelant l’engagement des troupes sénégalaises «dès les premières heures de la crise au Mali en 2013, avant même l’intervention de l’Organisation des Nations unies».
«Soutenir que le Président Macky est le candidat de la France est une insulte aux valeurs et à la grandeur de l’homme sénégalais»«Toute honte bue, Ousmane Sonko assimile une simple relève périodique de contingent à un retrait de troupes», raille Abdoulaye Saydou Sow, qui condamne : «Toutefois, il y a lieu de noter que pour la première fois de notre histoire, un homme politique est amené, pour assouvir ses ambitions personnelles, à interpeller nos forces armées avec autant de légèreté et de désinvolture. Trop, c’est trop.»«Au demeurant, soutenir comme Ousmane Sonko que le Président Macky est le candidat de la France pour un 3e mandat, le porte-voix de l’Elysée dans plusieurs dossiers pour le Sénégal et l’Afrique de manière générale est une insulte aux valeurs et à la grandeur de l’homme sénégalais, que l’histoire se chargera de sanctionner bien évidemment, et cela à la mesure de la forfaiture», estime-t-il.«Nous n’en sommes pas encore à l’élection présidentielle, l’heure est au travail, à la poursuite des chantiers du Président Macky Sall dans le pays.
Le Président Macky Sall dirige le camp de construction, je ne sais pas qui dirige l’autre camp mais c’est le camp de la destruction», dit-il prévenant qu’«en 2024, comme aux dernières Législatives, ce sont les Sénégalais, en toute transparence et en toute liberté, qui vont élire leur président de la République. Aucune fanfaronnade, aucune comédie ne pourra altérer cette belle vitrine démocratique du Sénégal».«Deuxièmement, s’engager comme Ousmane Sonko à envoyer des troupes sénégalaises guerroyer au Mali en dehors des Conventions internationales ou d’accords communautaires est la preuve d’une méconnaissance manifeste du contexte de notre pays et une attaque inacceptable contre la fierté de nos parents maliens», juge-t-il.«Troisièmement, c’est également le lieu de dénoncer, ici, le déficit de sentiment national et de citoyenneté de monsieur Ousmane Sonko.
En effet, le Sénégal attend encore et attend toujours que Ousmane Sonko soutienne fermement devant toute la Nation le travail immense de pacification réalisé par les autorités politiques et l’armée nationale en Casamance, en témoignent les accords de paix à Bissau», brandit-il. Farba Ngom : «Vous ne savez pas encore ce que la justice va décider à votre encontre et vous voulez vous porter candidat»«En réalité, et c’est cela vérité, le projet de Ousmane Sonko, que nos compatriotes ont fini de prendre conscience, est un Sénégal excentre dont les déchirures ne seront jamais recousues. Son projet véritable, c’est une partition de notre Nation pour vaincre sa peur intérieure et affichée de connaître la même sort que Tartuffe», dit-il.«La date des élections n’est même pas fixée et il veut déclarer sa candidature. Il sait qu’il ne sortira pas indemne de son face-à-face avec la justice. Toutes ces déclarations, c’est parce que c’est un peureux. Il commence déjà à s’affoler en appelant les Sénégalais, les jeunes à se préparer. Qu’ils se préparent à quoi ?» lance Farba Ngom. «Est-ce qu’il doit aller répondre à la justice ou pas ? Je pose cette question aux Sénégalais.
S’il doit aller répondre, pourquoi a-t-il besoin d’y préparer des personnes ?»«Que se passe-t-il, qu’est-ce qui justifie de se mobiliser pour aller se battre ? Il faut que les jeunes gardent leur sang-froid. Le Sénégal est un et indivisible, j’estime que celui qui aspire à le diriger un jour doit être mû par la volonté de servir la communauté mais pas pour assouvir ses intérêts personnels. Alors pourquoi vouloir ameuter les jeunes Sénégalais et les préparer à aller se battre ?» interpelle-t-il.«La justice a privé certains du droit d’être candidat. Vous ne savez pas encore ce que la justice va décider à votre encontre et vous voulez vous porter candidat. En 2019, il a bien été candidat à l’élection présidentielle parce qu’il n’avait aucun problème avec la justice. S’il se cachait à l’époque, rien n’avait filtré à l’époque», indique-t-il.«Aujourd’hui, il a affaire à la justice pas à l’Etat. C’est un citoyen sénégalais comme lui qui a porté plainte contre lui, on doit tirer cette affaire au clair et permettre à tout le monde d’être fixé. Même ses partisans doivent l’encourager à aller répondre et clarifier les choses devant la justice pour que sa candidature puisse être légitime», ajoute-t-il.
«En tout cas, ce qui est important, Farba Ngom n’est ni juge ni magistrat mais un simple homme politique, on suivra ce que le Conseil constitutionnel décidera sur sa candidature. Mais avant qu’on en arrive aux candidatures, vous avez affaire à une Sénégalaise que j’appellerais Adja Sarr parce que je lui souhaite d’aller à la Mecque. Et, quand elle en aura fini avec cette histoire, je lui donnerai le billet pour aller faire le pèlerinage», promet-il.«Aucune conquête du pouvoir des précédents hommes politiques qui se sont succédé à la tête de ce pays n’est comparable à celle de Ousmane Sonko»«Etre opposant ne signifie pas dire ou faire ce qu’on veut parce que je considère que vous vous opposez à ses dirigeants mais pas à ses autorités investies du pouvoir de commandement comme la Police, la Gendarmerie, la Douane et tous ceux qui font partie des corps des Forces de défense et de sécurité du Sénégal», poursuit-il. «Aucune conquête du pouvoir des précédents hommes politiques qui se sont succédé à la tête de ce pays n’est comparable à celle de Ousmane Sonko.
Cela rime à quoi d’être porté vers la tension, de porter des attaques sur la Police, la Gendarmerie, les chefs religieux, les journalistes ?»Avant de revenir à la charge : «On l’entend tout dire sur tout le monde sauf sur son dossier avec Adji Sarr.» Mais encore, «s’il s’agit d’un massage normal pour se débarrasser d’un mal de dos, nous lui souhaitons prompt rétablissement. Mais s’il s’agit d’un massage avec autre chose, il faut éclairer les Sénégalaises et les Sénégalais. Laissons la justice faire son travail. S’il est blanc comme neige, il sera libre de présenter sa candidature comme en 2019.» Fervent défenseur du président de la République, il affirme à son tour : «Qui connaît Macky Sall sait qu’il prend ses engagements librement», rappelant «la position courageuse» du chef de l’Etat face au «Président Barack Obama sur la question de l’homosexualité».
Voxpop