Me Sidiki Kaba prône la « coexistence pacifique » avec la Gambie
Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais l’extérieur, Sidiki Kaba a presque traité de « baudruche dégonflée », voire d’épiphénomène la sortie du ministre gambien du Tourisme et de la Culture, Hamat Bâ, lors de la journée organisée entre le Sénégal et la Gambie à Karang, devant Mbagnick Ndiaye, ministre de l’Intégration, du Nepad et de la Francophonie, en présence de plusieurs autorités des deux pays.
« Je n’ai pas participé à cette conversation. Ce qui nous lie avec la Gambie dépasse des conversations qui peuvent être considérées comme des épiphénomènes… Quand la Gambie était confrontée à une dictature (…), le Président Macky Sall était là à conduire les négociations pour qu’il n’y ait aucune goutte de sang de versée. Tout le monde peut dire que les Sénégalais procèdent de telle ou de telle façon. Mais, ce n’est pas la réalité. Beaucoup de choses nous lient avec la Gambie et avec nos voisins», a déclaré Sidiki Kaba, invité ce dimanche matin de l’émission « Grand Jury » de Mamoudou Ibra Kane sur la RFM.
En toute responsabilité, Sidiki Kaba a aussi préconisé diplomatiquement de ne ménager aucun effort de part et d’autre de la Sénégambie afin préserver cette « coexistence pacifique » entre les deux pays et de « ne pas s’occuper du détail. »
Pour rappel, le ministre gambien du Tourisme, Hamat Bah avait usé du politiquement incorrect pour attaquer les « politiciens » et les Douaniers sénégalais puisqu’il co-présidait la journée organisée entre le Sénégal et la Gambie à Karang, avec son homologue sénégalais, Mbagnick Ndiaye, ministre de l’Intégration, du Nepad et de la Francophonie, en présence de plusieurs autorités des deux pays.
Morceaux choisis : « Au Sénégal, vous parlez trop. Après chaque élection, au lieu de se mettre au travail, vous passez tout votre temps à faire de la politique. Vous ne travaillez pas. Le Sénégal parle trop et dans ce pays, on ne respecte pas les autorités. La démocratie, ce n’est pas insulter les gens tout le temps. On raconte n’importe quoi à travers les médias à longueur de journée.
L’intégration dont on parle n’est pas possible avec autant de tracasseries douanières. Pour passer les frontières sénégalaises, même sans bagages, vous payez de l’argent. La douane sénégalaise est horrible. Pour passer les frontières entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, il faut casquer cher. Au temps de Jammeh, il y avait plus de 200 postes de contrôle entre Banjul et Basseh, mais on a tout supprimé. La Gambie est sur les rails. Si vous faites 100, on fait 1000. Nous sommes prêts à faire des efforts pour assurer une libre circulation des personnes et des biens. Il faut qu’on arrête les discours et intégrer les peuples », avait-il martelé.
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