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SONKO PROVOQUE LA COLÈRE D’AAR SÉNÉGAL

Ousmane Sonko fait de la «manipulation et du mensonge des armes politiciennes», selon les membres de la Coalition Aar Sénégal. Ils répondent au leader de Pastef qui a récemment déclaré que toutes les listes de l’opposition, à l’exception de Yewwi et Wallu, sont à la solde de Macky Sall.

Les propos de Ousmane Sonko selon lesquels toutes les listes de l’opposition, à l’exception de Yewwi askan wi et Wallu Senegaal, sont à la solde de Macky Sall, sont «irrévérencieux et mensongers». Une déclaration faite hier par la Coalition Aar Sénégal dans un communiqué. «Cette déclaration inique révèle le caractère tortueux d’un homme qui fait de la manipulation et du mensonge des armes politiciennes ; un homme qui positionne les acteurs politiques selon les intérêts de l’heure sans aucune conviction», crache Thierno Bocoum, porte-parole de la coalition. A travers cette sortie, selon lui, Ousmane Sonko montre ainsi qu’il était l’instigateur du «mensonge largement relayé voulant faire croire que leur coalition était une opposition dans l’opposition».

Pour sans doute prouver les contradictions du leader de Pastef qui est aujourd’hui allié au Parti démocratique sénégalais (Pds), parti aux Législatives sous la barrière de Wallu Senegaal, Aar Sénégal a recouru à la Var. «Ousmane Sonko, qui déclarait que les forfaitures du régime de Abdoulaye Wade étaient à l’origine de son engagement politique et que celui-ci méritait d’être fusillé au même titre que ses prédécesseurs, doit nous dire qu’est-ce qui a vraiment changé pour qu’il ravale ses vomissures ?», rappellent Thierno Bocoum et ses camarades. Ils poursuivent : «N’avait-il pas déclaré que si «on devait retomber dans les mêmes travers que nous dénonçons, si on devait revenir nous allier avec ceux qui sont même à la base de notre engagement politique, mais finalement ça sera du temps perdu et peut-être même on aura été pire que ces gens-là» ?»

Les membres d’Aar Sénégal assurent que jamais Ousmane Sonko ne pourra fournir le moindre début d’indice pour soutenir ses propos «ignominieux». Mais, disent-ils, «là n’est pas son objectif. En digne émule de Gobbels, il ment avec l’espoir qu’il puisse insiper le doute chez certains». D’après toujours Aar Sénégal, Ousmane Sonko sait pertinemment qu’aucune personnalité dans ce monde ne peut mettre à sa solde les leaders qui composent la Coalition Aar Sénégal. Des leaders qui ont démontré, ajoutent-ils, par leurs parcours et par leurs comportements, qu’ils pouvaient se sacrifier pour l’intérêt national et qu’ils n’étaient nullement obnubilés par l’argent. Comme pour minimiser cette déclaration, la Coalition Aar Sénégal se dit prête à engager tout débat public sur les questions brûlantes de l’heure. Avant d’inviter les Sénégalais à identifier les «vrais» candidats et à s’intéresser à leurs offres programmatiques pour que leur vote puisse servir à apporter les «vraies ruptures» au sein de l’Assemblée nationale.

Il faut rappeler qu’en meeting à Touba, Ousmane Sonko avait incité les électeurs à voter l’inter-coalition Yewwi askan wi-Wallu Senegaal en leur assurant qu’elle est, selon lui, «la seule opposition». Parce que dit-il, «les autres listes sont créées par Macky Sall. Plusieurs candidats se réclament de l’opposition. Mais ils ne sont pas des opposants. Macky Sall a créé des listes parallèles à qui il a donné des parrains et de l’argent pour affaiblir l’opposition».

Cette déclaration a soulevé un véritable tollé dans la classe politique. Aux côtés d’Aar Sénégal, le Mpd/Ligeey, dirigé par Dr Aliou Sow et membre de la Coalition Bok gis gis ligeey, a fustigé ce qu’il a appelé des «accusations fallacieuses qui relèvent d’une stratégie de manipulation honteuse et de généralisation caricaturale». L’enseignant de l’Ucad a ajouté par ailleurs : «Nous n’avons jamais reçu un seul centime de Macky Sall, ni directement, ni indirectement, encore moins de parrainages.»

Autre préalable pour la tenue de ce face-à-face, Aminata Touré exhorte Ousmane Sonko à se laver de toutes les accusations «graves» dans l’affaire du supposé viol contre Adji Sarr.
Toute une série de conditions dont on peut être sûr que le leader de Pastef ne voudra pas satisfaire et qui, par là même occasion, enterrent toute idée de débat entre les deux leaders rivaux.

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