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Des opposants biélorusses aux côtés de l’armée ukrainienne

Aux côtés des soldats ukrainiens, ils seraient quelque 1 500 combattants biélorusses. Des volontaires principalement regroupés au sein du régiment Kalinowski. Tous opposants au président biélorusse Alexandre Loukachenko, le plus proche allié de Vladimir Poutine.

Alex dit nous parler du sud de l’Ukraine, tout près d’une ligne de front. Il a rejoint le régiment Kalinowski dès le début de l’invasion russe de l’Ukraine. « Nous avons notre propre équipe d’éclaireurs, une équipe d’artillerie, des opérateurs de drones. Nous sommes officiellement une partie de l’armée ukrainienne, chacun de nous a signé un contrat et donc on travaille très étroitement avec eux », affirme le soldat au micro de Nicolas Feldmann

À ce titre, Alex et les autres combattants biélorusses du régiment Kalinowski perçoivent un salaire, entre 1 000 à 2 000 euros par mois. Ils sont équipés par l’armée ukrainienne et tous unis contre un ennemi commun : la Russie de Vladimir Poutine. « Le bataillon Kalinowski réunit des penseurs libres biélorusses qui veulent aider les Ukrainiens à défendre leur pays contre l’agression russe. Mais nous avons un autre ennemi, le président Loukachenko. On considère aujourd’hui que la Biélorussie est occupée par le Kremlin avec la marionnette de Vladimir Poutine : Loukachenko », poursuit Alex. 

« La guerre en Ukraine est devenue un moyen de libérer la Biélorussie »

Franak Viatchiorka est conseiller de Svetlnana Tikhanovskaïa, l’une des principales opposantes d’Alexandre Loukachenko et l’un des soutiens politiques du régiment. « Pour beaucoup de Biélorusses, qui ont souffert du régime de Loukachenko, la guerre en Ukraine est devenue un moyen de libérer la Biélorussie, explique Franak Viatchiorka. Si la Russie est faible et que l’Ukraine est plus forte, alors les choses pourront changer en Biélorussie. C’est cela qui motive beaucoup de Biélorusses à aider l’Ukraine. »

Et parfois jusqu’à le payer de leur vie. Dix soldats biélorusses sont morts dans les combats depuis le début la guerre. Leurs noms flottent désormais sur des drapeaux rouge et blanc, les couleurs de l’opposition biélorusse, sur la place Maïdan à Kiev.

Toutinfo.net avec RFI