Démarrage de la campagne électorale pour les LégislativesMacky Sall met en garde les politiciens contre les actes de violence
Au premier jour de la campagne électorale pour les élections législatives du 31 juillet 2022 qui a coïncidé dimanche 10 juillet 2022 avec la célébration de la fête de la Tabaski, le chef de l’Etat s’est voulu ferme sur ce que devront être ces 21 jours qui précèdent le scrutin de la députation. «C’est l’occasion d’appeler les acteurs politiques et leur rappeler que la période de la campagne électorale n’est pas une période de non-droit, que la violence doit être bannie et que l’Etat restera vigilant pour que cette période de 21 jours soit une période de campagne électorale et non une période de campagne de violence et qu’au 31 juillet tous les citoyens qui le désirent puissent se rendre aux urnes et exprimer leur vote comme nous l’avons toujours fait», a dit Macky Sall après avoir sacrifié à la prière de l’Aid à la Grand mosquée de Dakar. Avant de réitérer que «c’est un appel lancé à l’ensemble des acteurs politiques à surtout éviter les caravanes qui se croisent, les bagarres, le recrutement de personnes qui sèment la terreur et la désolation, armés de machettes, de barres de fer. La loi s’appliquera avec rigueur à quiconque s’y adonnera, qui qu’il soit et de quelque bord qu’il soit, majorité comme opposition».
En attendant, et pour prendre les devants, le chef de l’Etat assure que «des instructions ont déjà été données aux ministres de l’Intérieur et des Forces armées pour que la sécurité soit assurée partout sur le territoire national et que le vote se passe dans le calme et la sérénité». Selon le président Sall, «le Sénégal doit dépasser le stade où les gens se barricadent par peur de la violence. Les candidats peuvent faire leurs caravanes ou leurs meetings sans entraves ni difficultés jusqu’au 31 juillet où les gens iront voter chacun pour celui qu’il veut. C’est ça la tradition sénégalaise et on n’y dérogera pas. Donc j’appelle les acteurs politiques à garder cela à l’esprit et comme l’a d’ailleurs dit l’imam, ce pays n’appartient pas aux politiciens. Ils l’ont en partage avec les autres, donc on ne peut pas les laisser mettre le pays en lambeaux pour de la politique».Sur un autre registre, le président a rebondi sur le message de l’imam Moussa Samb relatif aux «valeurs, à la jeunesse, au rôle de parents vis-à-vis de leur progéniture».
Et selon lui, «c’est un rôle d’éducation, un rôle de formation et l’Etat bien entendu n’est que le dernier maillon dans cette chaine d’éducation». Il a aussi plaidé un meilleur investissement des parents «même si on n’a plus assez de temps à consacrer à nos enfants pour leur léguer l’éducation héritée des nôtres». Parce que, croit-il savoir, «c’est une chaine de transmission, si elle est interrompue, les enfants sont perdus et c’est ce qui nous arrive. Ils sont perdus. Il n’y a plus la transmission des valeurs de culture, de civilisation, des valeurs religieuses». Selon Macky Sall, «les enfants font face et sont abandonnés à eux-mêmes, abandonnés aux réseaux sociaux. Naturellement cela crée des désordres». Pourtant, pense-t-il, «les réseaux sociaux sont un outil qui doit aider l’être humain à se réaliser, s’épanouir, exister, communiquer puisque ce sont des moyens de communication de masse». Mais estime-t-il, les réseaux sociaux «ne doivent certainement pas être des moyens de transmission d’informations qui ont pour vocation de porter atteinte à l’honorabilité des citoyens, à la paix et à la stabilité du pays. C’est un appel et un vœu. L’Etat a un rôle à jouer, mais surtout le premier rôle incombe aux parents»
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