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ME PAPA LEITY NDIAYE, CONSEIL DE MBAYE TOURE : «J’espère que le verdict ne sera pas politique»

En manifestant un parti pris pour les percepteurs, me papa Leity ndiaye, conseil de mbaye touré estime que le procureur met de l’eau dans le moulin de ceux qui pensent qu’il s’agit d’un procès politique, «mais j’espère que le verdict ne sera pas politique », a dit l’avocat aux juges.

«Faux et usage de faux, faux en écriture privée, escroquerie portant sur des deniers publics, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux» sont les principaux délits retenus contre Mbaye Touré, a rappelé un de ses conseils, Me Papa Leïty Ndiaye. Il trouve injuste le sort de Mme Traoré, qui a fait quasiment un an de prison pour avoir simplement prêté un cachet. Pendant ce temps, Bocoum qui a payé pendant 120 mois « est libre de ses mouvements, beau comme un camion neuf, c’est un crèvecœur ». Un coup du cœur, il ne peut s’empêcher d’en avoir pour Mbaye Touré, un citoyen Lamda qui demande justice, mais pas celle « haineuse et vindicative de l’Etat » de l’autre côté. Le Procureur de la République a dit qu’il n’a pas demandé qu’on arrête qui que ce soit. Ce qui fait qu’il n’était pas obligé de respecter le règlement 5 de l’Uemoa. Un argument qui rappelle à l’avocat des interdictions de sortie du territoire pendant 4 ans, délivrées par un certain Procureur spécial. Déjà à l’instruction, il y a une distinction très nette, lorsque le Doyen des juges d’instruction (Dji), sur les 8 prévenus a demandé que les 6 soient placés sous mandat sans explication, et que les 2 autres bénéficient d’un contrôle judiciaire. Le Procureur de la République, qui avait demandé le renvoi de Touré et Bocoum, «a clignoté à droite pour mieux aller à gauche. Il a brandi 11 infractions contre Khalifa Sall et ses collaborateurs contre aucun en ce qui concerne les percepteurs. Pour ces derniers, la partie civile s’est gardée de piper mot. « Les inculpés en leur qualité de comptables ont toujours renouvelé (…) sans se soucier des pièces justificatives prouvant que le fournisseur a été désinté- ressé», dit le dossier. Devant l’audience, l’histoire retiendra, qu’au cours des débats, cette mention n’a pas pu être enlevée, pourtant le Procureur a requis leur relaxe. «Vous mettez de l’eau dans le moulin des gens qui disent que ce procès est politique, j’espère que le verdict ne sera pas politique». Par ailleurs, Khalifa Sall a trouvé les fonds politiques à la ville de Dakar. Si le Procureur lui disait : « dou man rek bokou maci ko geun », il lui répondrait que lorsqu’on dit qu’un fait est une infraction, que plusieurs personnes l’aient commis et qu’on en arrête une seule, il y a une injustice. Son client n’a pas envie que Touré et Bocoum le rejoignent en prison mais de bénéficier de la même magnanimité de la part du procureur et de la partie civile. A l’endroit des percepteurs, il dit : «Un ami est sûr, lorsque votre situation l’est moins». Et de poursuivre : « Bocoum, est le dernier verrou pour exécuter les autres. Comme si la fin devait justifier les moyens, le procureur ne cherche pas à rendre la justice mais un résultat. M. Mbaye Touré est responsable, il n’est coupable d’aucune des 8 infractions qui pèsent sur son épaule. Le blanchiment est risible. Mbaye Touré n’a ni blanchi, ni noirci. La constitution de partie civile de l’Etat du Sénégal excessive et abusive », conclut Me Ndiaye.

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