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Interdiction de la manifestation, sortie du procureur, arrestation de Cheikh Mbacké Bara Bolly : Sonko le charge, *cest une commande publique*

Yewwi Askan Wi sans gants contre le président, le procureur, le gouverneur et le préfetL’interdiction de la manifestation du 17 juillet, la sortie du procureur de la République près le TGI de Dakar ont pour l’essentiel occupé les communications des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi avec en point de mire l’invalidation de leur liste des titulaires pour les législatives du 31 juillet 2022. Dans ce bras de fer qui les oppose au Macky Sall, Khalifa Ababacar Sall et ses alliées de Yewwi comptent maintenir la pression sur le chef de Benno dont les «velléités de troisième mandat ne font l’ombre de doute».Yewwi Askan Wi va devoir sursoir à sa manifestation projetée ce vendredi 17 juin à la place de la nation. Ainsi en a décidé l’autorité préfectorale de Dakar aux motifs de «menaces de troubles à l’ordre public» et «violation de l’article L61 du code électoral». Un arrêté du préfet Mor Talla Tine auquel Khalifa Ababacar Sall et ses camarades ne comptent point se soumettre.Pour l’ancien maire de Dakar, la décision du préfet d’interdire leur prochain rassemblement est «illégale et non avenue» car elle viole le droit de manifester consacré par la constitution.

«Le mot utilisé par le préfet est impropre. Nous ne demandons pas au préfet l’autorisation d’une manifestation, mais lui avons déposé une information de manifester», renseigne Khalifa Sall avant de souligner que «l’article L61 concerne la campagne déguisée à travers les médias publics et privés. De ce point vue les arguments ne sont pas pertinents et sont fallacieux. Nous n’avons reçu de notifications d’aucune base légale qui ne fonde la démarche du préfet». L’attitude du gouverneur a aussi été dénoncée de vive voix par le président de Taxawou Sénégal pour qui la manifestation de Yewwi n’est pas concernée par l’article L61. « Depuis quand un gouverneur est devenu relais du CNRA », s’interroge Khalifa Ababacar Sall.Sonko : «Le préfet de Dakar symbolise, en lui-même, l’administration sénégalaise»Sur cette question, Ousmane Sonko pense que «e préfet de Dakar symbolise en lui-même l’administration sénégalaise. Le droit de manifester est un droit constitutionnel. Et pour que l’administration interdise une manifestation, il faut que le préfet prouve la menace à l’ordre public et qu’il admet ne pas avoir assez de forces de sécurité pour sécuriser une manifestation. Or le préfet n’a pas prouvé le second point», explique Ousmane Sonko non sans égratigner le gouverneur de Dakar, un vielle connaissance de l’Ecole nationale d’administration sur son «ingérence» en relayant le communiqué du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA).

«Je connais bien le gouverneur de Dakar Al Hassane Sall qui est un promotionnaire de l’ENA. C’est un homme bien avec qui je jouais au football les après-midis. Mais il sait pertinemment que c’est faux ce qu’il dit dans son arrêté. Et je suis sûr qu’on lui a fait signer le document. C’est comme cela que fonctionne le régime de Macky Sall», martèle le maire de Ziguinchor avant d’inviter le chef de l’exécutif régional à ne pas renoncer à sa dignité pour des histoires de carrière : «Al Hassane, ce n’est pas ça qu’on t’a appris à l’ENAM».Au lendemain du rassemblement d’information organisée par la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wii, des informations faisaient état de l’arrestation d’éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance. Une information soutenue par le procureur de la république de Dakar qui, à travers sa séance d’explication, déclarait « nulle n’est intouchable».«La sortie du procureur est une commande politique qui n’a rien à voir avec la justice», selon Ousmane SonkoUne «commande politique», renchérit Ousmane Sonko, selon qui, «cela n’a rien à voir avec la justice. C’est de la politique, mais pas de la justice». Le chef de file des Pastefiens accuse de politique le procureur contre qui il «envisage de porter plainte» parce qu’il resté une semaine après leur manifestation faite sans aucun problème pour «venir inventer des histoires pour dire que c’était une insurrection, où sont les signes de l’insurrection ?» «Est-ce que le procureur est normal dans sa tête ?»

se demande-t-il avant de dire : «le procureur ne dit pas la vérité, il sait qu’il n’y a pas d’insurrection et nous l’interpellons personnellement parce que ce sont des actes et propos détachables de sa fonction».Il a dénoncé «les complots de Macky Sall». «Tous les leaders de Yewwi sont des cibles potentielles de Macky Sall, mais on sait que leurs menées visent Ousmane Sonko. C’est pourquoi ils ont fabriqué leur rebelle, s’il ne se prénommait pas Ousmane, il se nommerait Sonko. Le procureur devait avoir le courage de dire que Macky Sall m’a envoyé pour que j’accuse Sonko de rebelle et l’arrêter. Nous connaissons leur stratégie. Après les complots de viol, de salafistes et de Tulow-oil, c’est le complot de rebelle. Mais nous les attendons de pied ferme», non sans faire un bref rappel des évènements de mars 2021. Selon Sonko, «comme l’a dit Guy Marius Sagna, le seul rebelle qui existe au Sénégal reste le président Macky Sall. Macky Sall et ses bras armés que sont les magistrats et certains des fonctionnaires de connivence avec Benno Bokk Yaakar ne méritent guère aucun respect». Il se désole que la «seule stratégie de Macky Sall est le chaos pour prétendre à un troisième mandat. Il fait tout pour créer le chaos et décréter par l’occasion l’état d’urgence et le couvre-feu général pour justifier son plan.

Ne vous étonnez pas qu’ils fomentent des attentats. Il veut instaurer un régime militaire avec des complicités étrangères et internes».«Macky Sall n’est pas une institution qui mérite du respect car il rabaissé la fonction présidentielle à son niveau le plus bas»Comme à son habitude, Sonko a lourdement chargé la justice, l’ancien inspecteur des impôts estimant que son collègue de l’Assemblée Cheikh Abdou Bara Doly paie sa prise de position politique contre le régime en place. «Il n’y a rien d’extraordinaire dans ce qu’a dit le député pendant que des gens appellent publiquement au meurtre d’Ousmane Sonko, des gens volent l’argent du contribuable sans que le procureur ne lève le plus petit doigt. Abdou Bara Dolly est arrêté pour des raisons politiques juste pour le maintenir en détention pendant des mois, parce que Macky Sall sait qu’il sera battu à Mbacké. Les conditions dans lesquelles il a été arrêté sont illégales. Si Moustapha Niasse était un bon président de l’Assemblée, il devrait aller libérer Bara Doly», a laissé entendre l’ancien énarque avant de marteler : «Macky Sall n’est pas une institution qui mérite du respect car il rabaissé la fonction présidentielle à son niveau le plus bas. Il a un problème avec son passé et essaie de prendre sa revanche».Après Macky Sall, il se tourne vers les juges constitutionnels qu’il qualifie de «criminels».

«On ne peut pas passer l’éponge aussi facilement sur cette question. Ces sept Sages sont des criminels», assène Ousmane Sonko pour qui «les cafards de Benno» ne devraient même pas prendre part à ces élections pour surplus de parrainage. «Un juge de la conformité qui se fonde sur un arrêté ministériel pour invalider une liste, le Conseil Constitutionnel est anticonstitutionnel car il viole la loi. C’est une honte ce qu’a fait le Conseil constitutionnel», fustige-t-il avant d’interpeller l’Union des magistrats du Sénégal.«Beaucoup nous appellent à ne pas aller à l’affrontement. Notre option première, ce n’est pas l’affrontement, on veut exercer nos droits constitutionnel un point, un trait. Mais nous refusons cette mascarade par rapport à nos listes. Le parti-Etat, la Coalition-Etat, c’est à quoi le président Macky Sall nous habitue. Ceux qui appellent à laisser faire, c’est de la fumisterie. S’ils n’ont pas le courage de dire la vérité à Macky Sall, qu’ils nous laissent faire », fait savoir le responsable de Yewwi avant de lancer un «appel à la résistance» à tous les Sénégalais épris de justice et un autre à la mobilisation pour «le rendez-vous du 17 juin». Il a même annoncé d’autres types de manifestations, comme des concerts de casseroles ou même la désobéissance civile»

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