50 ans de la mort de Kwame Nkrumah: les années d’exil du père du panafricanisme en Guinée
Les cinq années d’exil en Guinée de Kwame Nkrumah, depuis le coup d’État de 1966 jusqu’à son hospitalisation en Roumanie en 1971 ne sont pas aussi connues que son long combat pour l’indépendance et sa période d’exercice du pouvoir à la tête du Ghana. Elles sont pourtant essentielles dans l’évolution de sa pensée et ont déterminé une partie de l’héritage intellectuel qu’il a laissé. L’accueil que lui fournit le pouvoir guinéen, loin de le couper du monde, lui permet de rester connecté, pendant ces années, aux progressistes africains et aux militants afro-descendants. Il entretient une importante correspondance, reçoit des visiteurs et écrit plusieurs ouvrages essentiels de son œuvre. Ses lectures, ses réflexions et les idées dont il débat au cœur de la capitale guinéenne le poussent à rallier -en théorie du moins- l’action violente et à renoncer au non-alignement.