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POUR LE RESPECT DU MEMORANDUM :  Le FOPITS dans tous ses états en ordre de bataille 

TOURISME : Les professionnels du tourisme qui ont traversé deux années difficiles à cause de la pandémie du covid-19, ont procédé hier, à l’évaluation de la mise en œuvre du mémorandum d’octobre 2020 et portant sur six points. 

Réunis autour du Président de la Fédération des organisations patronales de l’industrie du tourisme du Sénégal (FOPITS), Mamadou Racine Sy, les professionnels du tourisme ont diagnostiqué les maux de leur secteur d’activité. L’évaluation de la mise en œuvre du mémorandum d’octobre 2020 et portant sur six points  a vu la forte présence de tous les patrons du tourisme sénégalais… Mamadou Sow Président du syndicat patronal des agences de voyages Aimé Sène PDG Groupes Hertz et Fleur de Lys Nicolas Projet DG Terrou Bi représentant Monsieur Samir Rahal Boubacar Sabaly Président du syndicat d’initiative du tourisme région de Thies ( station balnéaire Saly Portudal) Issa Barro Président de la fédération des syndicats d’initiative patron du syndicat d’initiative du Sine Saloum.  Bref tous les patrons du tourisme sénégalais étaient présents, hier, à l’hotel King Fadh Palace. 

Dans son intervention, Aimé Sène, hôtelier et patron de Hetz a estimé que le « secteur tourisme et du transport aérien est tellement important qu’il est impensable qu’il ne puisse pas bénéficier du soutien de l’État ». « Nous ne pouvons pas voir le bout du tunnel parce que les six engagements du mémorandum ne sont pas mis en œuvre. Il est important que l’État respecte ses engagements. La BNDE n’a pas respecté ses engagements », a regretté à sa suite, Mamadou Sow, Président du syndicat patronal des agences de voyages. 

Selon les professionnels du tourisme, en lieu et place des 50 milliards annoncés par le chef de l’État, il n’y a que 5 milliards CFA au niveau de la NSIA banque pour 21 dossiers validés sur 1200 entreprises, soit un taux de 2%.  

LA MISE EN ŒUVRE DU MEMORANDUM JUGEE FAIBLE

Par ailleurs, le Président du syndicat patronal des agences de voyages, Mamadou Sow n’a pas été tendre avec le ministre du Tourisme et des transports aériens pour sa gestion du secteur.  « Nous avons l’impression que le ministère travaille pour le transport aérien et les compagnies étrangères. « Aujourd’hui, il est important de se mobiliser pour rencontrer les autorités pour être prêts quand va démarrer la compétition », a-t-il appelé de ses vœux, estimant que le ministre des Finances et du budget est un motif d’espoir pour soutien au secteur touristique. 

Pour sa part, Boubacar Sabaly, président du Syndicat d’initiative du tourisme de Mbour, membre du FOPITS, n’a pas dit autre chose. « Le secteur privé de l’hôtellerie s’est battu pour la mise en place du crédit hôtelier, mais on a l’impression qu’il profite plus au transport aérien », a-t-il déploré. 

 A l’instar des autres patrons, il regrette que les instructions du chef de l’État n’aient pas été respectées. « Il n’y a aucune directive qui a été respectées, ni par la Sénélec, encore moins par la Sen’eau. Il n’y a que les Impôts qui ont été diligents avec des courriers, informant de la suspension du paiement de certaines jusqu’au 31 décembre 2021 », regrette Sabaly. « Nous avons des sentiers, il faut qu’on se lève et se batte », a lancé Boubacar Sabaly à ses autres collègues. 

Pour Pathé Diagne, directeur d’hôtel à Mbour s’est demandé si les professionnels du tourisme peuvent encore faire confiance au ministre du Tourisme et des transports aériens, Alioune Sarr. « Nos problèmes viennent de lui », a accusé sans mettre de gants M. Diagne, trouvant trop « faible la mise en œuvre du mémorandum » pour un secteur touristique presque à l’agonie. 

Mamadou SARR