Un enfant de 8 ans échappe à l’égorgement à Thiès, le cou lacéré et des coups de couteau à l’épaule et au ventre
M. L. Aïdara a échappé à une tentative de meurtre, samedi matin, entre 11 heures et midi, au quartier Darou Salam 1 de Thiès. Son bourreau, un jeune homme, voulait l’égorger, selon le récit de sa sœur à Dakaractu. «A son réveil, hier matin, il était parti s’acheter à manger. En cours de route, un gars l’a interpellé et lui a demandé de le suivre dans un endroit pour qu’il lui appelle une fille qui devait l’y rejoindre. Mais, l’enfant s’est rendu compte que cet individu le conduisait loin et a commencé à douter de ses intentions. Alors, il s’est mis à se débattre lui demandant de le laisser». Sans succès puisqu’il sera traîné de force dans un bâtiment inhabité. Et, quand l’enfant a commencé à hurler, il lui a donné un coup de couteau à l’épaule, puis il l’a poignardé et l’enfant a dit qu’il voulait le mettre à terre pour l’égorger. Mais, profitant d’un relâchement de sa part, il a pu s’échapper et s’enfuir», dit Aïcha Aïdara
«Le voisinage a admis avoir entendu les cris de l’enfant mais ignorait d’où ils provenaient. Certains ont vu que l’enfant saignait pensant qu’il avait reçu un projectile. Mais, après examen, ils ont compris qu’il avait été blessé. Quand il les a conduits à l’endroit où les faits se sont déroulés, ils ont vu un couteau mais pas celui qui l’avait», ajoute-t-elle, donnant une description du bourreau de son petit-frère. «C’est un jeune homme, élancé et mince, qui portait un tee-shirt vert avec des bandes noires sur les bras. Et, selon les voisins, il traînait dans les parages depuis une semaine.» Selon Aïcha, l’enfant «a été immédiatement conduit au commissariat de la localité, qui a appelé aussitôt une ambulance parce qu’il avait perdu beaucoup de sang. Et, une fois admis aux urgences, il a dû subir une opération à cause d’un coup de couteau reçu dans le ventre»
Aïcha Aïdara y voit «un acte sacrificiel, à l’approche des élections législatives. On ne sera plus en sécurité», alerte-t-elle appelant à «des actions contre l’insécurité qui règne dans ce quartier de Darou Salam 1, désert, où l’éclairage fait défaut et fréquenté par les délinquants d’autres localités». Président de l’association «And Défar souniou gokh de Darou Salam», Cheikh Tidiane Dieng a porté ce cri du cœur aux autorités étatiques comme le préfet et les commissariats et municipales, «pour trouver une solution au problème d’insécurité, exacerbé par les bars clandestins». Il a aussi invité les propriétaires de maison à venir renforcer la sécurité de leurs logements vacants quitte à venir s’installer pour une plus grande sécurité des populations.
Toutinfo.net avec Voxpop