ActualitéSport

Pour Fousseni Diawara, l’élimination du Mali pour le Mondial 2022 reste «difficile à digérer»

‘ex-international malien Fousseni Diawara, ancien entraîneur adjoint du Mali, a répondu aux questions de Radio Foot internationale. Il revient notamment sur l’élimination des Aigles lors des barrages pour le Mondial 2022 au Qatar face à la Tunisie.PUBLICITÉ

L’ancien défenseur du Mali, adjoint pendant quatre années et demie, s’est dit déçu par l’élimination du Mali en barrages du Mondial 2022 face à la Tunisie. « C’est très difficile à digérer. Dans l’histoire du Mali, jamais on n’avait été aussi proche d’une Coupe du monde. Ce Mondial était à notre portée, même si on sortait d’un échec face à la Guinée équatoriale en huitièmes de finale de la dernière CAN. Mais on pensait que le barrage face à la Tunisie n’était pas insurmontable. Au Mali, le climat n’était pas sain, ces matches n’ont pas été faciles à préparer, même si nous avons eu le soutien d’anciens joueurs comme Seydou Keita, que tout le monde respecte. Ils sont venus avec humilité », dit l’ancien joueur de Saint-Étienne.

« Je peux vous l’affirmer : la VAR ne fonctionnait pas »

Le Mali jouait sa qualification pour le Mondial, en partie à Bamako, devant le public malien qui avait été sevré des matches des Aigles à cause de la non homologation du Stade du 26 Mars par la Confédération africaine de football (CAF). Les problèmes financiers que le Mali traverse n’ont pas aidé les Aigles.

« Nous avons été très impactés par tout cela. Je n’ai été payé que cinq fois sur les trente derniers mois. Mais j’ai fait abstraction de cela, car l’objectif était plus important que mon cas personnel. Mais je déplore surtout le manque de moyens. On est arrivé dans un centre d’entraînement obsolèteLe terrain n’était pas prêt. Il y a eu des problèmes au niveau de l’hébergement. On ne s’attendait pas à être reçu de cette manière pour préparer les barrages. Mais on ne va pas se cacher derrière cela et se donner des excuses. Au contraire, en quatre années et demie, on a essayé de masquer ces problèmes. C’est triste à dire, mais si on n’avait pas joué nos six matches à l’extérieur, je ne sais pas si on se serait qualifiés pour les barrages (cinq victoires et un nul, ndlr). À domicile, les conditions n’étaient pas réunies pour jouer dans des conditions optimales », avoue-t-il.

Battu 1-0 à domicile par la Tunisie à l’aller, le Mali avait eu l’occasion de renverser la tendance à l’occasion du match retour (0-0). Mais un but de Diadie Samassekou avait été refusé pour un hors-jeu dans les premières minutes de la rencontre. « Je peux vous l’affirmer : la VAR ne fonctionnait pas. J’ai suivi comment ça s’est passé, j’ai regardé l’attitude de l’arbitre, j’étais à côté de l’écran : le but qu’on a inscrit était tout à fait valable et n’a pas été checké par la VAR parce que la VAR ne fonctionnait pas », dénonce-t-il aujourd’hui. « Vous avez vu, la réalisation est très vite passée, l’arbitre n’a même pas pris le temps. Il a mis la main dans son oreille, mais je peux affirmer à 100% que la VAR ne fonctionnait pas. Donc, ça aussi, ce n’est pas normal pour un match avec un enjeu aussi important », ajoute-t-il. « Si le but avait été validé, les choses auraient tourné autrement. On a toujours été meilleur à l’extérieur qu’à domicile », conclut Fousseni Diawara.

Toutinfo.net avec Rfi