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Rufisque : Sept individus se relaient sur une jeune autiste

Rufisque est-elle devenue le retranchement des détraqués sexuels ? Rien que pour le mois de mars, plus de trois cas de viols y ont été signalés. Des viols collectifs qui laissent des séquelles chez les victimes. C’est le cas de M. D, est une jeune fille de 21 ans, autiste qui habite Darou Rahmane, un quartier de Rufisque Nord. Sa mère P. C, issue d’une famille très démunie, retrace les faits : «J’étais partie au village pour assister à une cérémonie familiale. Le jour du match de l’équipe du Sénégal, je suis revenue et ma fille de 21 ans était là. Elle se trouvait devant la maison pour vendre le couscous. Quand l’équipe nationale du Sénégal a remporté la finale de la coupe d’Afrique, elle a suivi les mouvements de foule pour aller jubiler avec les habitants du quartier. Donc je me disais qu’elle est dans la foule qui continuait à célébrer la victoire des Lions».

Seulement, à minuit, l’inquiétude s’est installée car M. D tardait à rentrer. «Alors, je suis partie à sa recherche. J’ai fait le tour du quartier, j’ai toqué chez les voisins. Ils m’ont répondu qu’ils n’ont pas vu ma fille», raconte cette mère de famille qui a encore du mal à s’expliquer les causes de cette disparition. «Elle est restée introuvable malgré mes recherche Toute la nuit, je n’ai pas réussi à fermer l’œil. Après la prière de l’aurore, je suis sortie et j’ai lancé l’alerte. On a organisé les recherches dans les autres quartiers de Rufisque. Ce n’est qu’après des heures de recherche que la famille a retrouvé la fille très mal en point, souligne cette mère de famille qui poursuit : «Elle était assise dans un terrain vague non loin du quartier de Santhiana, seule, perdue dans ses pensées. On l’a récupéré et on s’est rendue directement à l’hôpital Youssou Mbargane Diop de Rufisque. Par la suite, un médecin l’a consultée. Ma pauvre fille a été abusée selon le certificat médical». Dépitée, elle dit qu’ils se sont rendus directement au commissariat de Gouye Mouride pour déposer une plainte.

«Mais les policiers ont refusé de prendre le certificat médical car d’après eux, le document n’était pas lisible», martèle cette dernière. Il a fallu l’intervention du médecin pour qu’ils acceptent le document, affirme cette mère de famille très meurtrie par cette histoire . «Par la suite, ils ont pris ma fille et ensemble, nous nous sommes rendus chez les mis en cause et ma fille a identifié cinq des sept garçons qui l’ont violée car deux d’entre eux se sont enfuis. Nous sommes repartis pour identifier le lieu du crime». Mais la famille de la victime présumée est loin d’être au bout de sa surprise. «La suite des événements me laisse un goût très amer. Car les présumés coupables ont été relâchés et comme ils habitent dans le même quartier, la sécurité de ma fille est menacée. Ils narguent ma fille et leurs familles font des menaces et insultent ma fille.

Elle est très vulnérable car, elle est autiste. Ses crises sont répétitives et plus violentes. Elle crie parfois qu’ils sont là et qu’ils vont la violenter encore et encore», se désole cette mère de famille. «Je sais que ma fille est maladive, mais elle ne peut pas inventer cette histoire. Le certificat médical est clair : ma fille a subi des traumatismes, des déchirures et saigne. La police attend quoi pour faire son travail car ma fille, c’est une victime dans cette affaire», hurle de rage la damd P. C qui lance ainsi un appel pour que justice soit faite pour sa fille qui traîne des «séquelles».Un cas de viol collectif qui met en exergue l’insécurité qui règne dans certaines zones de la veille ville. La dernière en date remonte au vendredi dernier. Comme révélé par nos confrères de Libération, une policière en civile a été sauvagement violée par trois individus à bord d’un véhicule. Les auteurs de ce crime crapuleux ont été identifiés et déférés au parquet hier jeudi.

Toutinfo.net Avec Voxpop