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PROMOTION DE L’EMPLOI DE LA JEUNESSE Le ministère de la formation professionnelle au chevet de 10.000 jeunes

Pour répondre au besoin de qualification des jeunes,le gouvernement du Sénégal a décidé de mettre en œuvre un projet de formation école-entreprise (pf2e).il s’agira, selon le ministre de la formation professionnelle Mamadou talla, d’établir une alternance entre l’école et l’entreprise afin de démultiplier les lieux de formation et d’améliorer l’employabilité des jeunes formé.

«Promouvoir la qualification professionnelle, l’employabilité et l’appui à l’insertion des jeunes, à travers une implication des entreprises dans l’installation des compétences». C’est l’objectif du Projet de Formation EcoleEntreprise (Pf2e) qui est le fruit d’un partenariat tripartite entre les organisations patronales, les syndicats de travailleurs et le gouvernement. Avant sa généralisation, ce projet va expérimenter sur 3 ans, le modèle de formation duale retenu afin d’améliorer l’employabilité de 10.000 jeunes. Ce sera grâce au «renforcement des capacités des entreprises formatrices pour la prise en charge des formations en leur sein ; la mise en oeuvre de formations dont la durée est répartie entre les centres de formation 20% et les entreprises formatives 80%, mais aussi à la prise en charge dégressive par l’Etat des allocations aux apprenants». Ce projet a fait hier l’objet d’un atelier de partage présidé par le ministre Mamadou Talla qui est revenu sur son importance. « Depuis deux ans et demi, nous travaillons sur la mise en œuvre de ce projet. Cela nous a permis de faire du benchmarking, de rencontrer les centrales syndicales, le patronat. C’est dire que la volonté du président de la République d’installer au Sénégal un système qui permet de former et de qualifier beaucoup de jeunes commence à devenir réalité», indique le ministre de la Formation Professionnelle. Selon Mamadou Talla, les conditions d’atteinte des objectifs à l’adéquation formation-emploi ne peuvent être réunies que s’il y a l’entreprise, les partenaires sociaux. «Dans les pays où cela se fait, comme la Suisse, les 94% des sortants sont insérés directement. Et là, grâce au secteur privé qui détermine avec nous les secteurs pour lesquels il faut former, le niveau de qualification, le nombre de formés, nous savons où nous allons et comment mettre en place ce système», explique le ministre Mamadou Talla. Ce dernier pense que l’adéquation est réalisée, parce que «le jeune, une fois qu’il est dans l’entreprise, va travailler avec les outils pour lesquels il va travailler demain. Il travaille avec les moyens de production, il ne fait plus de stage, car dès la deuxième année, il devient lui-même producteur, il devient lui-même employeur. Il est régi par un contrat d’apprentissage. Ce qui veut dire qu’à sa sortie, il est tout de suite opérationnel. Nous visons pratiquement 10.000 jeunes. Vu l’engouement, nous allons largement dépasser le nombre de jeunes visés». Au niveau du ministère de la Formation professionnelle, affirme Mamadou Tall, «nous ne formons plus pour former. Nous formons en fonction des demandeurs économiques. Nous n’avons plus l’idée d’école, nous sommes dans l’entreprise et l’entreprise est dans nous».

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