Guerre en Ukraine: en Russie, une opinion étouffée
Au huitième jour d’offensive, la Russie est un pays fracturé et apeuré par une guerre que même ses élites n’ont pas vu venir. Il y a le soutien au pouvoir, le déni, et ceux qui avec leurs moyens tentent de protester avec les pires difficultés. Des enfants de 10 ans en Sibérie ont terminé au commissariat avec leurs pancartes : « Non à la guerre ». Malgré l’espace qui se restreint, quelques-uns tentent encore de se faire entendre.
Une semaine après le lancement de leur opération, les forces russes ont pris Kherson, grande ville du sud de l’Ukraine. C’est la plus grande ville prise depuis le début de ce conflit. Ce jeudi 3 mars au matin commence une deuxième session de discussions sur un cessez-le-feu entre négociateurs russes et ukrainiens. Mais la contrepartie reste une reddition totale de Kiev. Si l’armée russe arrive à prendre le contrôle de Marioupol, au bord de la mer d’Azov, alors elle pourra assurer une continuité territoriale entre ses forces, nombreuses, qui arrivent de la Crimée annexée et celle du Donbass séparatiste.
Toutinfo.net avec RFI