INVASION DE L’UKRAINE : Le Soudanais Amin Awad nommé coordonnateur des Nations unies
SECURITE : Pour la crise entre la Russie et l’Ukraine, c’est un Africain originaire du Soudan qui sera le représentant des Nations unies. Une mission complexe, dans un conflit aux conséquences incertaines.
Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, a nommé Amin Awad (photo), de nationalité soudanaise, comme sous-secrétaire général, au poste de coordonnateur de l’institution pour la crise en Ukraine. En plus d’être originaire d’un pays qui lui-même connait des crises complexes, M. Awad est membre de l’Advanced Leadership Initiative de l’Université Harvard et, surtout, a effectué sa carrière onusienne dans des zones de conflits.
Selon la petite biographie publiée sur le site Internet des Nations unies, il a commencé sa carrière en 1989 en tant qu’agent pour le projet conjoint Banque mondiale-HCR pour les réfugiés afghans à Quetta, au Pakistan, avant d’être chef de bureau pour le nord de l’Iraq (1991), coordonnateur de l’opération transfrontalière Kenya-Somalie (1992), représentant par intérim au Yémen (1992-1994) et coordonnateur principal du programme régional et coordonnateur principal de zone du bureau régional pour l’Europe (1994-1999).
Une expérience compatible avec le profil des enjeux à gérer. La crise entre la Russie et l’Ukraine ouvre un nouveau front de bataille pour des défis sécuritaires, mais aussi humanitaires. Le Haut-commissariat pour les réfugiés anticipe déjà des « conséquences dévastatrices ».Le rôle d’Amin Awad sera de rapprocher les parties prenantes qui sont aussi de grosses puissances militaires et nucléaires.
Le président russe Vladimir Poutine a fait monter la tension d’un cran, le dimanche 27 février, en annonçant avoir mis en alerte son dispositif nucléaire, selon lui, en réponse aux « déclarations agressives » de l’OTAN. Au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, la Russie qui jouit d’un droit de véto a naturellement bloqué l’adoption d’un projet de résolution qui aurait reconnu son agression en Ukraine, une évolution des choses qui rend complexe l’intervention de l’institution internationale.
Loin d’être un fait isolé au cœur de l’Europe, le conflit en cours commence déjà à présenter de possibles conséquences pour de nombreux pays, dont ceux d’Afrique. De nombreux ressortissants de la région, notamment des étudiants présents en Ukraine sont désormais pris au piège d’un conflit, alors que tous les pays ne sont pas outillés pour organiser des rapatriements. En marge de cela, l’inflation alimentaire et énergétique risque de s’accentuer les prochains mois, mettant encore plus de pression sur les gouvernements africains.
TOUTINFO.NET (avec Ecofin)