BAISSE DES PRIX DES DENREES : Le gouvernement se déleste de 50 milliards de FCFA de taxes
ECONOMIE : Le ministre du Budget et des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo, en compagnie de son collègue en charge du Commerce, Aminata Assome Diatta sont revenus face à la presse hier, sur les efforts du gouvernement pour maintenir les prix de certaines denrées à niveau soutenable. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, la baisse intervenue sur le riz, l’huile et sucre a été possible grâce à des allocations indirectes.
Pour soulager les ménages pris au piège de la vie chère, le gouvernement a renoncé à des taxes douanières. Les récentes baisses sur le riz, l’huile et le sucre, annoncées jeudi en Conseil des ministres par le chef de l’État vont coûter 50 milliards de FCFA taxes douanières. « Pour le moment, dans notre cadrage budgétaire, nous avons encore des possibilités de pouvoir aider au-delà de nous délester de la totalité de nos droits de Douanes, des impôts et des taxes, de travailler encore dans des subventions », a expliqué face à la presse, le ministre du Budget et des Finances, Abdoulaye Daouda Diallo, en compagnie de son collègue en charge du Commerce, Aminata Assome Diatta. « Ce qui est constant, c’est de noter la volonté du président de la République de tout faire pour maintenir les prix en l’état et on y travaillera. De ce fait, nous commençons à nous délester de la totalité de nos droits de douanes et des impôts intérieurs. On verra les autres efforts à faire peut-être à partir de cette dimension », a. ajouté l’argentier de l’État, estimant que l’effectivité de la baisse dans un délais de 45 jours avec l’arrivée des prochaines cargaisons de riz, huile et de sucre.
Cependant, Abdoulaye Daouda Diallo n’exclut une éventuelle hausse des prix avec la flambée des coûts du baril de pétrole à plus de 100 dollars, depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Pour sa part, le ministre du Commerce, a embouché la même trompette. « Naturellement, si le bouchon arrivait à sauter, bien sûr, nous en tirerons les conséquences. Mais, ce qui est important, c’est que nous avons cette volonté de soulager les ménages dans le cadre des difficultés que le monde vit. C’est une surchauffe internationale mais chacun se crée au niveau de ses procédures budgétaires des possibilités afin de pouvoir orienter les prix d’une manière à d’une autre », a-t-elle souligné, estimant que le Sénégal a des marges budgétaires qui lui permette de consentir la baisse des prix de certaines denrées de consommation courante.
Pour les deux ministres, le gouvernement poursuivra la politique de subvention indirecte des prix en fonction de l’évolution des prix du baril de pétrole et du fret.
Lors du conseil des ministres de ce jeudi, le chef de l’État a annoncé une baisse des prix du riz, de l’huile et du sucre. « Le Chef de l’État a rappelé au Gouvernement son souci permanent de soulager durablement les ménages sénégalais face à la hausse des prix des denrées de première nécessité », renseigne le communiqué qui ajoute : « C’est dans cet esprit que le Président de la République a décidé de baisser les prix respectifs : 1. de l’huile de 1200 FCFA à 1100 FCFA le litre, soit une baisse de 100 FCFA par litre ; 2. du riz brisé non parfumé de 15.000 FCFA le sac de 50 kg à 13.750 FCFA, soit une baisse de 25 FCFA par Kg ; 3. du sucre de 625 FCFA à 600 FCFA, soit 25 FCFA/Kg », rapportait le communiqué.
Mamadou SARR