«Notre dernier homme à Moscou»
Les titres de la presse nord-américaine sont toujours dominés par la crise ukrainienne, avec notamment les interrogations sur l’imminence ou pas d’une invasion russe. Le site d’information Politico publie le portrait d’une personne qui est au cœur de cette tempête géopolitique, l’ambassadeur américain à Moscou John Sullivan. « Notre dernier homme à Moscou ». Nommé ambassadeur à Moscou par l’ancien président Donald Trump, il a pu poursuivre sa carrière sous Joe Biden, et pour cause : c’est un modéré très respecté aussi bien par les républicains que par les démocrates.
Son oncle William Sullivan a été le dernier ambassadeur américain en Iran, il faisait partie des personnes prises en otage en 1979 à Téhéran. Et voilà le neveu également, plus de 40 ans plus tard, pris dans un tourbillon diplomatique et d’une certaine façon également « assiégé », écrit Politico. L’ambassadeur se trouve en fait de plus en plus isolé, son numéro deux vient d’être expulsé par la Russie. À cela s’ajoutent différents types de harcèlement : ses compétences de diplomates sont régulièrement mises en cause par les médias officiels russes.
Et l’ambassade américaine souffre de plusieurs problèmes techniques, liés à la vétusté du matériel comme l’électricité, les pompes à eau ou des ascenseurs. Mais la Russie refuse d’accorder des visas pour que des ouvriers américains puissent venir faire des réparations. Il n’empêche, alors qu’une invasion de la Russie en Ukraine est jugée hautement probable par la Maison Blanche, John Sullivan joue un rôle clé d’intermédiaire entre Washington et Moscou. D’une certaine manière, écrit Politico, les Russes lui font confiance.
Toutinfo.net avec RFI