SANTE DE LA MERE ET DE L’ENFANT : La Banque mondiale encourage le Sénégal à matérialiser le projet ISMEA
SANTE : Le directeur des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal et le ministre de la Santé et de l’action sociale ont présidé, hier, une cérémonie dite d’accélération de la mise en œuvre des activités du projet « Investir dans la santé maternelle, infantile et des adolescents (ISMEA)». A l’occasion la Banque mondiale a salué les efforts du Sénégal dans le domaine de la santé de la reproduction et l’encourage à améliorer la qualité des services.
« La Banque mondiale se réjouit de participer aujourd’hui à la cérémonie d’accélération de la mise en œuvre des activités du projet « Investir dans la santé maternelle, infantile et des adolescents (ISMEA)», a déclaré d’emblée le directeur des Opérations de la Banque mondiale au Sénégal, lors du lancement de la cérémonie.
Le projet ISMEA a été approuvé, il y a un peu plus de deux ans, par la Banque mondiale pour un montant de 130 millions de dollars, incluant un financement de 10 millions de dollars provenant du Mécanisme de financement mondial (GFF).
Il indique que le projet ISMEA a pour objectif d’améliorer l’utilisation des services essentiels de santé de la mère et de l’enfant répondant aux normes de qualité dans six (6) régions prioritaires que sont Kédougou, Kolda, Kaffrine, Tambacounda, Sédhiou, et Ziguinchor.
Le Sénégal a enregistré, selon lui, une baisse progressive des indicateurs de la santé de la mère, du nouveau-né et de l’enfant au cours des dix dernières années, comme en attestent les résultats des dernières enquêtes démographiques de santé.
BAISSE DE LA MORTALITE MATERNELLE
En effet, explique-t-il, la mortalité maternelle a connu une baisse de 392 à 236 pour cent mille naissances vivantes ; la mortalité infanto-juvénile de 65 à 37 pour mille. Selon le Directeur des Opérations de la Banque mondiale, « si le niveau est encore élevé car la mort d’une seule femme qui accouche ou d’un seul enfant est toujours difficile, ces résultats positifs sont obtenus grâce à la volonté politique, l’engagement de l’État avec le concours de toutes les parties prenantes ».
A son avis, pour tendre vers zéro dans la mortalité maternelle et infanto-juvénile, il convient de souligner que beaucoup d’efforts restent à faire et c’est tout le sens du projet ISMEA qui met l’accent sur trois points essentiels que sont l’accessibilité, et la disponibilité des services de santé de la reproduction et de survie de l’enfant, l’amélioration de la qualité de l’offre des services avec, entre autres, le recrutement et le déploiement de près d’un millier de ressources humaines qualifiées et le renforcement des équipements des structures sanitaires, et la promotion de l’utilisation des services de santé en appuyant l’accessibilité financière des personnes vulnérables à travers le programme de la couverture maladie universelle.
Dans la foulée, M. Bélète précise que « si la Banque mondiale reconnaît et salue les efforts constants et les engagements du département de la santé » que dirige Abdoulaye Diouf Sarr, « nous devons aussi l’encourager pour accélérer la mise en œuvre des activités essentielles pour assurer des soins de qualité aux femmes et aux enfants à travers un plateau technique de soins rénové, équipé et renforcé avec un personnel additionnel recruté par le projet.
Mamadou SARR