GREVE DES ENSEIGNANTS : Le COS/M23 prend la défense des élèves du public
EDUCATION : La Commission Orientations et Stratégies (COS/M23) a pris la défense des « innocents élèves du public » privés de cours depuis des semaines à la suite de la grève des enseignants du G7 et du G20. Elle met dos à dos, les enseignants et le gouvernement.
Jugeant la situation de l’école sénégalaise « alarmante » et « dégradante » du fait du conflit profond qui met au devant de la scène l’Etat du Sénégal et le corps Enseignant, la Commission Orientations et Stratégies (COS/M23) tire la sonnette d’alarme. « Un conflit dont les conséquences immédiates mettent évidemment en péril l’année scolaire en cours, et qui à la longue, portent un sacré coup aux innocents élèves du public, considérés ici comme un « dégât collatéral » ou un « agneau du sacrifice », par les deux parties qui ne parviennent pas à s’entendre », avertit la COS/M23 dans un communiqué, appelant le gouvernement et les syndicats d’enseignants « à un sursaut aux effets salutaires à l’école sénégalaise ». « Aussi bien l’État du Sénégal, que le corps enseignant, doivent se faire violence pour sauver les meubles et permettre la reprise et le bon fonctionnement des cours », implore la COS/M23.
LE GOUVERNEMENT ET LES ENSEIGNANTS TENUS POUR RESPONSABLES
Cependant, les camarades de Abdourahmane Sow pointent un doigt accusateur sur « la responsabilité de l’État du Sénégal dans cette crise, qui depuis des décennies perturbe l’agenda scolaire, par le non-respect des engagements pris avec le corps enseignant sur leur plateforme revendicative, la non priorisation du problème dans les politiques et dépenses publiques entre autres manquement ». Par ailleurs, la COS/M23 « exige fondamentalement de l’État du Sénégal de veiller au respect des engagements pris avec le corps enseignant, dans le cadre l’amélioration de l’environnement scolaire et le respect de leurs droits socioprofessionnels. De mettre fin aux pratiques de politiques politiciennes qui en fin de compte, créent toujours la rupture de confiance et mène ce pays au chaos ». La COS/M23 n’approuve pas non plus la « posture rigide et catégorique des enseignants ».
Par conséquent, la COS/M23 attend des enseignants et du gouvernement plus d’efforts et de concessions en vue de sauver l’année scolaire déjà catastrophique, et de se mettre un tant soit peu à la place des parents d’élèves dépassés par les proportions prise par ce conflit et d’approfondir la négociation et le dialogue sur les dispositions et les actes posés par le gouvernement dans la prise en charge de leurs différentes doléances et ainsi sauver l’année en cours.
La COS/M23 demande au gouvernement et aux enseignants de « penser à ces innocentes victimes que sont ces enfants qui exigent par leur mouvement d’humeur, autant de l’Etat que du corps enseignant, des adules à la posture responsable et bienveillante à la fois à leur endroit ».
Enfin, la COS/M23 appelle à la mobilisation citoyenne et nationale pour la résolution définitive de ce conflit. Autrement dit, l’implication de toutes les bonnes volontés, pour sonner la fin de cette crise et permettre de sauver ce qui peut l’être.
Mamadou SARR