A la Une

MISE EN PLACE D’UNE FEDERATION : Les syndicats du secteur de la santé déterrent la hache de guerre

Face à la non satisfaction de leurs revendications, les syndicats de la Santé se sont réunis dans une fédération dénommée F2S/boolo laaj sunu yelleef. En bloc, ils ont décidé de se mettre en ordre de bataille contre l’Etat, en mettant en œuvre un plan d’actions durant les mois de janvier et février prochains.

Les syndicats du secteur de la santé unissent leurs forces. Cela, à travers la fédération F2S/boolo laaj sunu yelleef, qui, selon le porte-parole du jour Cheikh Seck, est destinée à mettre en synergie leurs forces et à poser les véritables problèmes du secteur de la santé et de l’action sociale. Très confiant, le syndicaliste espère que le règlement de leurs revendications permettra de corriger les inégalités et la discrimination notées dans le traitement des agents de la santé en particulier de l’administration publique de manière générale. A la suite de la mise en place de la fédération, les syndicalistes vont poser entre janvier et février prochains, les premiers jalons de leur lutte. Il s’agira de tenir des assemblées générales dans toutes les structures sanitaires, de déposer un préavis de grève le 2 janvier 2022 et de tenir une marche nationale le vendredi 07 janvier 2022. Et si l’État ne réagit pas après ces premières actions, la fédération va passer à la vitesse supérieure, avec une grève générale à partir du 4 février. Exigeant l’ouverture rapide de négociations sérieuses, les syndicats de la santé posent, entre autres doléances, le régime indemnitaire, la situation des agents de santé communautaire, des prestataires et des contractuels au niveau des hôpitaux, le plan de carrière, le reclassement de certains agents au niveau de la fonction publique à la hiérarchie A2… 

A propos de la gestion des fonds alloués au secteur, Cheikh Seck dénonce l’utilisation de la subvention de l’État qui tourne autour de 20 milliards pour les hôpitaux, alors que la plus grande subvention allouée à un hôpital ne dépasse pas 2 milliards. Il fustige aussi l’attitude de l’Etat qui, au lieu de payer la dette due aux hôpitaux et qui plombe leur fonctionnement, privilégie l’achat de véhicules, le paiement de frais de missions et de voyages, l’organisation de séminaires ou ateliers dont les synthèses et conclusions n’ont jamais servi à l’amélioration du système socio-sanitaire. ‘’Beaucoup de contrats juteux sont offerts gratuitement à des personnes pour des compétences moindres ou parfois douteuses’’, ajoute-t-il.

L’info