MARCHE INTERDITE : Des membres de «Nio lank» malmenés et arrêtés par la police
Ils voulaient marcher de force contre la flambée des prix des denrées de première nécessité, mais les policiers ne leur en ont pas laissé l’occasion. Les premiers responsables et militants de ‘’Nio Lank’’ et des organisation partenaires à arriver à la place de la Nation se sont heurtés au cordon policier qui ne s’est pas encombrée de protocole pour les disperser sans ménagement, arrêtant plusieurs d’entre eux.
Interdits de marche, les responsables et militants des mouvements citoyens, ainsi que les activistes réunis autour de ‘’Nio lank’’ ont voulu protester de force. Une occasion que leur n’a pas donné la police. En effet, c’est très tôt le matin que les forces de l’ordre ont pris d’assaut la place de la Nation. A l’heure indiquée de la marche, des groupes de manifestants ont voulu rallier les lieux, mais se sont heurtés au cordon sécuritaire. Ces derniers les ont malmenés et repoussés, non sans arrêter une dizaine d’entre eux.
Guy Marisu Sagna, Karim Xrum-Xax et 10 autres personnes interpellés
Parmi les responsables et membres des organisations de la plate-forme Nio Lank arrêtés, il ya Guy Marius Sagna et Abdou Karim Guèye. Ces derniers sont arrivés sur les lieux dans leurs voitures, qu’ils ont refusé de quitter, bloquant les portes, malgré les instences des policiers qui voulaient leur faire descendre et sans doute els arrêter. Ce qui sera fait finalement. Les autres personnes arrêtées sont : Il s’agit de Pape Abdoulaye Touré (Noo Lank); Mouhamed Diallo (Noo Lank), Daouda Togola (Noo Lank) ; Babacar Diélé (Noo Lank); Mouhamed Gueye (tous de Noo Lank) ; Beyna Gueye (Nittu Deug) ; Amadou Diallo (Noo Lank); Mame Diarra Gueye (Nittu Deug), Thierno Mouhamed Sall et El Hadji Diop (tous de Nittu Deug). Une répression policière que les organisateurs de la rencontre n’ont pas manqué de fustiger. «Nous déplorons ce qui s’est passé, avec le dictateur et incompétent Macky Sall qui ne sait que brutaliser la population. Une dizaine de personnes a été arrêtée et acheminer au commissariat de Grand Dakar», fustige Mourtalla Seck un des responsables de «Nio lank».
«Macky Sall, un dictateur qui ne sait que brutaliser la population»
Il ne décolère pas contre les autorités dont le préfet de Dakar qui leur a privé encore d’un droit constitutionnel. ‘’Nous avons le droit de faire une marche pacifique. Nous avons déposé…pour la 2ème fois, mais le préfet politicien a refusé de nous donner une autorisation. C’est pourquoi on a voulu exercer ce que la loi nous a donné comme droit. Mais il y a eu des brutalités. Il faut que Macky Sall revienne sur terre et qu’il sache que ce n’est pas le forcing qui gouverne’’, cogne-t-il.
En effet, après l’interdiction de la marche la veille, hier, l’Etat n’a voulu laisser aucune chance aux manifestants qui avaient promis de protester avec ou sans autorisation. Ainsi, dès les premières heures de la journée d’hier, les différents axes et quartiers stratégiques de la Dakar ont été quadrillés et bunkerisés par les forces de l’ordre. En plus de la police qui a investi la place de la Nation, d’où devait partir la marche et le Rond-point Rts où elle devait aboutir, la gendarmerie s’était déployée un peu partout dans les quartiers périphériques.
L’Info