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MAMADOU FAYE, PRESIDENT DE LA COUR DES COMPTES : «Il ne sert absolument à rien de sortir des rapports au-delà des délais requis»

Le retard dans la production et la remise des rapports est la chose la mieux partagée à la Cour des comptes.  La preuve, les rapports 2018, 2019 et 2020 ne seront publiés qu’en mars 2022, selon le président de l’institution de contrôle qui s’exprimait sur le sujet hier, en marge du lancement de son jumelage avec sa sœur française. 

La Cour des Comptes accuse du retard dans la production et la remise de ses rapports. En atteste le fait que les rapports de 2018 à 2020 ne sont pas encore disponibles. Une situation que le premier président de la Cour des Comptes du Sénégal, Mamadou Faye a reconnu hier, en marge de la cérémonie de lancement du jumelage entre les Cours des comptes du Sénégal et de la France. ‘’Nous accusons un retard pour les rapports’’, avoue-t-il. Non sans déplorer cela. «Il ne sert absolument à rien de sortir des rapports au-delà des délais requis». Après des années sans remettre ses rapports, la Cour des Comptes l’avait finalement fait le 31 janvier 2020. Et c’était pour les rapports des années 2015, 2016 et 2017. Ainsi, les rapports des années 2018 à 2020 sont toujours attendus. ‘’Les chambres vont se réunir pour adopter le rapport provisoire. Et nous ferons tout pour remettre ces rapports au plus tard au mois de mars 2022’’, promet le président Mamadou Faye. Qui révèle que le rapport de 2018 est ‘’déjà prêt et imprimé’’, que celui de 2019 est ‘’en impression’’ et que celui de 2020 est ‘’en cours de traitement’’.  

Les rapports 2018 à 2020 remis au chef de l’Etat au plus tard en mars 2022

Reconnaissant que ce retard énorme, le patron de l’institution de contrôle soutient qu’il est surtout dû au retard accusé dans la production des rapports particuliers. Or, souligne-t-il, celle-ci est une étape «essentielle» dans la rédaction du rapport général public. 

S’agissant du jumelage avec sa sœur française, la Cour des comptes du Sénégal devrait en gagner en renforcement de ses capacités. Ce qui permettrait entre autres, de réduire sensiblement les délais de production, de remise des rapports au chef de l’Etat et de leur publication. 

L’info