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ARRET DE LA PRODUCTION DE FARINE : Les meuniers maintiennent leur mot d’ordre

L’association des meuniers industriels du Sénégal (Amis) a décidé de maintenir l’arrêt de la production de farine. Dans une déclaration rendue publique hier, elle revient sur les raisons de la poursuite de son mouvement d’humeur.

En mouvement d’humeur depuis la semaine dernière, l’Association des meuniers industriels du Sénégal (Amis) maintient l’arrêt de la production nationale de farine. ‘’C’est avec un profond regret et une grande désolation que nous vous annonçons le maintien de l’arrêt jusqu’à nouvel ordre, de la production nationale de farine’’, informent le président de ladite association, Claude Demba Diop et ses camarades. Ils comptent ainsi maintenir la cadence jusqu’à la satisfaction de leurs revendications par les tenants du pouvoir jusqu’ici aphones sur la question.  ‘’L’arrêt de nos installations se poursuivra jusqu’à ce qu’une réponse assurant la survie des meuniers soit clairement apportée’’, avisent-ils dans la note. Cette décision fait suite aux multiples alertes faites par l’association sur les difficultés que rencontre le secteur depuis plusieurs années et qui causent énormément de pertes aux acteurs du secteur. Et malgré les actions entreprises pour trouver des solutions, les meuniers soutiennent que leurs alertes, propositions et disposition à trouver une solution adaptée avec les autorités étatiques, sont restés sans effet. Ce qui fait que le prix homologué du sac de farine de 50kg ne permet pas une reprise d’activité et de commercialisation de la part de l’ensemble des meuniers industriels du Sénégal. ‘’La crise de la filière que nous redoutions semble à présent inéluctable. La crise sociale que nous évitions nous a rejoint et le chômage technique sera annoncé dans les prochains jours’’, ont affirmé Claude Demba Diop et ses camarades. Il est attendu, d’après la note, la mise en place de la dernière structure des prix de la farine réalisée en septembre 2021 sous le contrôle du ministère du Commerce et du ministère des Finances. ‘’Dans tous les pays du monde, les gouvernants ont réagi. Dans notre pays, il est urgent de sauver 1350 emplois directs et 15 000 indirects, de viabiliser notre modèle industriel et social, de préserver notre autonomie en farine depuis plus de 60 ans’’, soutiennent-ils. Pour Claude Demba Diop et ses camarades, seule une industrie forte et dynamique peut apporter du développement, de l’emploi, du pouvoir d’achat et des recettes fiscales nécessaires au devenir du Sénégal.

L’info