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AFFAIRE DE LA CAISSE D’AVANCE DE LA VILLE DE DAKAR: Les arguments de Me Khassimou Touré sur la constitution de partie civile de la mairie

le 23 janvier, lors de la reprise du procès du maire de dakar khalifa Sall, il risque d’avoir deux parties civiles. En plus, de l’Etat, la ville de dakar a décidé, lundi de se porter, elle aussi partie civile. Et elle, est dans son droit, car l’argent de la caisse d’avance est constitué de fonds qui sont propres à la mairie de Dakar.

A moins de deux semaines de la tenue du procès de Khalifa Sall et consorts poursuivis pour détournement de deniers publics et de blanchiment pour la somme de 1,8 milliard FCfa, l’affaire de la caisse d’avance de la ville de Dakar a connu, lundi dernier, un rebondissement de taille. Il s’agit précisément de la décision de la mairie de Dakar de se constituer partie civile dans le dossier. Avocat au barreau de Dakar, Me Khassimou Touré souligne qu’il n y a aucune dichotomie dans le fait que la ville de Dakar décide de se porter partie civile. « La ville de Dakar à travers la mairie a le droit, en tant que personnalité juridique d’ester en justice et de se défendre», a dit l’avocat membre du pôle de robes noires devant défendre le maire de Dakar, Khalifa Sall emprisonné, depuis le mois de mars dernier. Me Khassimou Touré explique cette décision par le fait que les deniers publics dont il est question sont propres à la ville de Dakar. Ils sont différents des fonds de dotation et de concours que l’Etat octroie aux collectivités locales et qui servent à financer des investissements. Pour la caisse d’avance, l’avocat souligne que ce sont des fonds propres à la mairie de Dakar. « Il y a pas un seul franc de cette caisse qui vient de l’Etat. Ce dernier n’apporte aucun appui à la ville de Dakar concernant la caisse d’avance », a dit l’avocat Me Khassimou Touré. Toutes ces raisons font dire à la robe noire que la ville de Dakar a bien le droit de se porter partie civile, car son statut d’autonome est bien différent de celui du maire de la ville. Selon MeTouré, il n y a pas de préjudice dans cette affaire. Mais la problématique réside dans le fait que l’Etat puisse se porter partie civile. Cette décision selon ce membre du pôle d’avocats du maire de Dakar, Khalifa Sall traduit une méconnaissance des règles de procé- dure. D’après lui, cette décision est tirée d’un amalgame savamment orchestré pour atteindre des objectifs inavoués. L’avocat attend que le tribunal dise leDroit dans toute sa plénitude.

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