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LOCALES-RESPECT DE LA PARITE : Les craintes d’Aminata Mbengue Ndiaye

Suite à la modification de la loi N°18/2021 portant code électoral qui a institué l’élection au suffrage directe des organes exécutifs, Aminata Mbengue Ndiaye craint que le nombre de mairesses et de présidentes de conseils départementaux baisse. Ainsi, elle a demandé hier aux organisations féminines et leurs partenaires d’engager la bataille pour que la démocratie paritaire soit une réalité au Sénégal dès les prochaines locales. 

Les changements apportés dans le code électoral sénégalais qui instituent désormais l’élection au suffrage universel directe des organes exécutifs aux prochaines élections municipales et départementales, suscitent des craintes pour ce qui est respect de la parité dans les investitures. La présidente du Haut conseil des collectivités territoriale qui soulève le débat, redoute ainsi que la représentation des femmes qui était de 13 mairesses et de 2 présidentes de conseils départementaux, ne connaisse une baissent. ‘’Le changement de paradigme apporté par la loi N°18/2021 portant code électoral qui a institué l’élection au suffrage directe des organes exécutifs aura des conséquences importantes sur la représentation féminine au niveau des instances de décision qui pourraient engendrer, si on n’y prend garde, une régression de la représentation des femmes aux fonctions de maire et présidentes de conseil départemental’’, a alerté Aminata Mbengue Ndiaye. 

D’ores et déjà, l’actuelle Secrétaire générale du Parti socialiste invite les femmes à se mettre en ordre de bataille au sein de leurs formations politiques ou coalitions, pour qu’il y ait beaucoup plus de femmes têtes de liste aux prochaines joutes électorales. Cela, passe selon l’ancienne mairesse de Louga, par un respect de la démocratie paritaire. C’est d’ailleurs pourquoi elle a engagé les femmes à mener en premier le combat à ce niveau. ‘’Les nouvelles dispositions d’élection au suffrage direct des exécutifs locaux compliquent davantage les conditions de cet accès. C’est dire que la bataille des femmes candidates ‘’tête de liste’’ devra être prise très au sérieux’’, soutient la responsable socialiste lors de la cérémonie de lancement du Projet de renforcement de la démocratie paritaire aux élections locales de 2022 dont le thème est : ‘’Quelles stratégies pour positionner les femmes candidates en tête de liste ?’’. 

Ce projet piloté par le l’Observatoire national de la parité (ONP), en partenariat avec l’ONU/Femmes et d’autres organisations, se propose de mener une campagne de communication autour des enjeux de la représentation paritaire aux prochaines élections municipales et départementales.  Selon Fatou Kiné Diop, présidente de l’Onp, ce projet vise à relever le taux de représentation des femmes aux fonctions de maire et président de conseil départemental. ‘’Ce projet se propose (…) de mettre en place, à l’échelle nationale, un dispositif d’observation, de veille et d’alerte sur le respect des dispositions de la loi sur la parité et de son décret d’application durant tout le processus’’, a-t-elle décliné.  Pour mettre en œuvre ce projet, l’Onp va mettre en place un réseau de veille et d’alerte en s’appuyant sur les organisations de femmes aux niveau national et local. Ainsi, 5 antennes décentralisée de veille et d’alerte, couvrant les 14 régions du Sénégal, seront mises en place.

L’info