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BAH OURY, OPPOSANT GUINEEN : ‘’La fermeture de la frontière avec le Sénégal a asphyxié l’économie locale’’

‘’Une décision irrationnelle’’, ‘’un manque de responsabilité’’. C’est ainsi que l’opposant guinéen, Bah Oury qualifie la fermeture de la frontière entre le Sénégal et la Guinée pendant plus d’un an et rouverte le 27 septembre dernier par la junte militaire qui a renversé Alpha Condé. 

‘’La décision d’Alpha Condé de fermer les frontières de la Guinée et les pays limitrophes comme le Sénégal a causé beaucoup de torts à des milliers de familles guinéennes.  C’est une décision irrationnelle qui a asphyxié l’économie guinéenne’’, a déploré Bah Oury, l’homme politique guinéen doublé d’un opérateur économique. Invité de Mahmoud Ibra sur Iradio à l’émission « JDD » hier, Bah Oury accuse l’ancien président Alpha Condé d’avoir réduit à néant la politique étrangère de la Guinée, laquelle n’était plus en odeur de sainteté avec ses voisins immédiats comme la Sierra Léone, la Guinée Bissau, le Libéria et le Sénégal, à l’exception de la Côte d’Ivoire de Alassane Ouattara. ‘’En matière de diplomatie, Alpha Condé a laissé une tâche noire dans l’histoire de la Guinée’’, a regretté l’ancien ministre sous Lassana Conté. 

‘’C’était soit ce putsch, soit une révolte populaire. La situation économique était désastreuse’’

Pour Bah Oury, la fermeture des frontières sous prétexte que des gens se sont agités par ci et par là a réduit à néant l’économie locale. ‘’Des milliers de famille de transporteurs, d’agriculteurs, d’artisans, de planteurs, se sont retrouvés avec leurs récoltes ou avec leurs instruments sans pouvoir mener à bien leurs activités. Le désastre financier a été très coûteux tout simplement pour des raisons de politique politicienne. C’était une attitude totalement irraisonnée et j’allais dire inconsidérée’’, charge l’opposant pour qui l’ex président déchu Alpha Condé, de ce point de vue, a renié le panafricanisme qu’il aimait mettre en avant. A son avis, cette attitude aurait, d’ailleurs, précipité la chute d’Alpha Condé. ‘’C’était soit ce putsch, soit une révolte populaire. La situation économique était désastreuse. Cela aurait pu être autre chose de plus grave, grâce à Dieu, les aspects collatéraux de la prise du pouvoir ont été limités. La Guinée s’est tirée d’affaire avec, pour le moment, moins de dégâts possibles’’, a-t-il indiqué. 

L’info