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‘’DEALS’’ SUR LES PASSEPORTS DIPLOMATIQUES : Jamra demande au Président d’anticiper sur l’expiration du sésame

Afin de couper l’herbe sous les pieds des faussaires et casser tous les deals en cours, Jamra et son allié Mban gacce invitent le Président Macky Sall, à anticiper par décret, l’expiration des passeports diplomatiques.

Jamra ne lâche pas l’affaire des passeports diplomatiques dans laquelle des députés de la majorité parlementaire dont Mamadou Sall et Boubacar Biaye, sont cités. Après avoir demandé au Procureur de la République, Serigne Bassirou Guéye de s’auto-saisir pour titrer au clair le mariage contre-nature décelé dans ce dossier, l’Organisation non gouvernementale islamique invite cette fois ci le président de la République à anticiper l’expiration de tous les passeports diplomatiques. Selon le vice-président de ladite organisation de la société civile sénégalaise, Mame Matar Guéye, il ne serait pas superflu, lorsque les lampions judiciaires se seront éteints sur cette inédite fraude parlementaire, que le président de la République, à titre préventif, remette à nouveau les « compteurs à zéro », pour couper l’herbe sous les pieds aux faussaires. Pour le frangin de feu Abdou Latif Guéye, il serait opportun qu’il anticipe, par décret, l’expiration de tous les passeports diplomatiques en circulation. Ce qui aurait, selon lui, ‘’l’heur de briser tous les «deals» en cours, déstabilisant du coup toutes les chaînes de complicité, dans la confection frauduleuse de ce précieux titre de voyage, mercantilisé à outrance par d’indignes « représentants du peuple » indélicats, uniquement préoccupés à gonfler leurs comptes bancaires’’. 

Pour Jamra et son allié Mban gacce, ‘’en se livrant sans vergogne à ces pratiques mafieuses, qui suscitent déjà des railleries acerbes hors de nos frontières, et un malaise bien compris dans les chancelleries occidentales, nos «honorables députés» auront tristement réussi à instaurer de fortes suspicions auprès des partenaires diplomatiques et commerciaux du Sénégal, depuis l’éclatement de cet esclandre parlementaire, aux ramifications insoupçonnées, et dont l’ampleur des dégâts reste jusque-là inconnue’’. ‘’Les frasques des députés mis en cause pouvant parfaitement constituer que la partie visible d’un immense iceberg’’, Jamra et Mban gacce estiment que cette méfiance tous azimuts, a toutes les chances de rester durablement de mise, tant que le président Macky Sall ne se résoudra pas à infliger un énergique coup de pied, comme en 2019, dans cette ruche de faussaires où, selon toutes vraisemblances, grouillent et circulent encore ces titres de voyage frauduleux. Aussi, serait-il salutaire, selon eux, d’opérer à l’improviste des opérations coup-de-poing, pour déstabiliser les réseaux de faussaires et de fraudeurs. ‘’À l’instar de cette mesure présidentielle, qui fut la plus mise en exergue dans le compte-rendu du Conseil des ministres du mercredi 17 avril 2019. Le Chef de l’État, Macky Sall, avait effectivement «instruit le Ministre des Affaires étrangères à mettre en place de nouveaux passeports diplomatiques, en vue d’une plus grande rationalité dans leur octroi», précisait le communiqué, qui mettait ainsi soudainement un terme à la validité de ces titres de voyage privilégiés, souvent objet de Moult convoitises et de trafics’’, notent Jamra et Mban gacce. 

Au-delà de cette affaire, les deux organisations non gouvernementales dénoncent ce qu’elles considèrent comme des magouilles parlementaires avec ‘’les trafics de faux billets de banque, usurpations de titres matrimoniaux, recel de documents de voyage frauduleux, ventes de passeports diplomatiques, falsifications de certificats de mariage…’’ ‘’Comme si une malédiction s’était soudainement abattue sur cette 13e Législature, cette institution, censée incarner le « nec plus ultra » de la morale républicaine et de l’éthique citoyenne, a fini par battre tous les records de magouilles institutionnelles. Au point de pouvoir valablement rivaliser avec les incartades des sulfureux « élus » de la mafia sicilienne !’’, fulminent Mame Matar Guéye et alliés. Ils soulignent d’ailleurs que chaque citoyen a le droit le plus absolu, et le devoir citoyen, de dénoncer ces pratiques dignes de la pègre napolitaine, qui ternissent gravement l’image de l’institution parlementaire. Laquelle n’est la propriété d’aucun parti politique. Mais un Patrimoine commun, chèrement entretenue par les impôts tirés des maigres revenus des contribuables sénégalais et sur lequel chaque citoyen doit veiller, comme à la prunelle de ses yeux, pour que sa notoriété et sa crédibilité, chèrement acquises, au prix de moult sacrifices de dignes précurseurs, ne soient trahies ni perverties. 

L’info