LIBERTÉ PROVISOIRE DE BOUGAZELLI : Moustapha Diakhaté tacle le ministre de la justice
L’ancien ministre-conseiller du président de la République Macky Sall, Moustapha Diakhaté déplore l’attitude du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, sur l’affaire Seydina Fall Bougazelli. Selon Moustapha Diakhaté, Me Malick Sall, en s’immisçant dans le dossier, ‘’guillotine encore la séparation des pouvoirs’’.
Le Garde des Sceaux, ministre de la Justice Me Malick Sall s’attire les foudres de l’ancien ministre conseiller du président de la République. Moustapha Diakhaté, dans un communiqué publié hier sa page Facebook, accuse Me Malick Sall de violer le principe de la séparation des pouvoirs dans l’affaire du trafic de faux billets impliquant l’ancien député de la coalition Benno bokk yaakaar au pouvoir, Seydina Fall alias Bougazelli. Ainsi, avec la mise en liberté provisoire de ce dernier, Moustapha Diakhaté estime que ‘’Me Malick Sall guillotine encore la séparation des pouvoirs’’.
L’ex-responsable de l’Alliance pour la République devenu entre temps l’un des plus grands contempteurs du régime de Macky Sall rappelle que l’année dernière, contre toute attente, le ministre de la Justice Me Malick Sall avait commenté la décision de feu le Juge Samba Sall d’accorder la liberté provisoire à Monsieur Seydina Fall. Pire encore, soutient-il, il récidive encore en 2021 en interférant dans la procédure judiciaire qui ne relève pas de son champ de compétence. ‘’La propension du Garde des Sceaux à expliquer ou justifier les décisions des juges du Siège décrédibilise gravement le principe constitutionnel de séparation des pouvoirs et jette le discrédit sur la justice sénégalaise’’, estime Moustapha Diakhaté. Il rappelle qu’au Sénégal, c’est le juge qui est habilité, par le législateur, à accorder la liberté provisoire s’il est convaincu par les arguments de la défense selon lesquels la détention de leur client n’est plus nécessaire à la manifestation de la vérité ou pour des raisons de santé. A cet égard, relève-t-il, le Parquet peut faire opposition à la liberté provisoire ; ce qui n’a pas été fait à l’époque. Dès lors, il estime que le ministre de la Justice a l’obligation de s’abstenir de tout commentaire. Moustapha Diakhaté d’appeler ainsi le Président Macky Sall de mettre fin aux dérives de Me Malick Sall s’il n’est pas derrière ses agissements de son ministre. Car, pour lui, dans un Etat de droit démocratique digne de ce nom, un ministre de la Justice ne commente pas une décision d’un juge.
L’info