A la Une

RECRUTEMENT DE 5000 ENSEIGNANTS : Les titulaires de classes passerelles en grève de la faim illimitée

Laissés en rade dans le recrutement des 5000 enseignants, les titulaires de classes passerelles ont entamé hier, une grève de la faim illimitée. Selon Cheikhou Oumar Cissoko, porte-parole du jour des grévistes, sur les 210 enseignants de classes passerelles que compte le pays, seuls 29 ont été recrutés. Cela, au moment où des personnes qui n’ont que le Befm ont été privilégiées.

Les enseignants de classes passerelles laissés en rade dans le cadre du recrutement des 5000 enseignants ont démarré hier une grève de la faim. Ces enseignants qui disent avoir épuisé tous les recours, disent avoir même adressé un mémorandum au ministre de l’Education nationale qui est restée jusque-là sans réponse. ‘’Les autorités ne nous ont pas laissé le choix. C’est la raison pour laquelle, nous entamons une grève de la faim illimitée. Nous appelons tous ceux qui se sentent lésés dans ce recrutement, de joindre la lutte pour qu’on soit rétablis dans nos droits. C’est un combat de principe qu’on va mener jusqu’au bout jusqu’à l’obtention total du recrutement de tous les enseignants lésés’’, a déclaré Cheikhou Oumar Cissoko, un enseignant de classe passerelles. Dans leur stratégie, c’est d’abord 5 enseignants qui ont donné le coup d’envoi de la grève de la faim. Et tous les 8 heures, un autre lot de grévistes va, d’après Cheikhou Oumar Cissokho, rejoindre le groupe jusqu’à atteindre l’objectif visé, à savoir leur recrutement. ‘’Tout ce qui nous arrivera, l’autorité sera entière tenue pour responsable’’, avertit le porte-parole des grévistes. Selon Cheikhou Oumar Cissokho, sur les 210 enseignants de classe passerelle qui ont tapé à porte de la fonction publique, seuls 29 ont été recrutés. ‘’C’est un sentiment de frustration, parce qu’au moment les gens ont refusé d’aller au fin fond du Sénégal, nous avons accepté d’y aller et de former nos frères et sœur afin de les reverser dans le système éducatif formel. Nous contribuons au développement du capital humain Sénégalais. Donc, nous méritons beaucoup plus de considérations’’, soutient Cheikhou Oumar Cissokho. Soulignant qu’ils participent activement aux cellules pédagogiques et font tout ce qu’un enseignant fait. ‘’Nous enrôlons chaque année pas moins de 10 000 élèves qu’on reverse dans le système éducatif formel. Comment on peut laisser en rade de tels enseignants, en recrutant des fils et filles de ? Personne n’est beaucoup plus méritant que nous’’, fulmine-t-il. Avant de dénoncer un recrutement clientéliste illégal.