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PR ABOU KANE, FASEG : ‘’La substituabilité entre les vaccins doit être tranchée au plus vite’’

Le Professeur Abou Kane, par ailleurs, assesseur de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) est catégorique : ‘’la question de la substituabilité entre les vaccins doit être tranchée au plus vite’’. En effet, depuis le lancement de la campagne de vaccination contre le coronavirus, plusieurs vaccins sont prodigués au Sénégal. 

Astrazeneca, Sinopharm et Johnson&Johnson, Pfizer… Les vaccins contre le coronavirus sont nombreux et variés. Avec l’arrivée de la troisième vague et au moment où dans certains pays la décision de prendre une 3ème dose de vaccin est déjà prise, l’agrégé d’économie à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG) est d’avis que la question de la substituabilité entre les vaccins doit être tranchée au plus vite. ‘’En économie, on dit que des facteurs de production sont substituables s’il est possible de remplacer l’un par l’autre pour produire le même bien. Ici, on produit des anticorps pour défendre l’organisme et les facteurs disponibles au Sénégal sont : Astrazeneca, Sinopharm, Pfizer et Johnson&Johnson. Puisqu’il y a pénurie d’Astrazeneca pour les deuxièmes doses, l’apprenti économiste que je suis est curieux de savoir le Taux marginal de substitution technique (TMST) entre les vaccins, c’est-à-dire la quantité de Sinopharm (ou de Johnson&Johnson) qu’il faut pour produire la même quantité d’anticorps que 2 doses d’Astrazeneca’’, explique le Professeur Abou Kane, par ailleurs, assesseur de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG). ‘’Puisque dans certains pays, la décision de prendre une 3ème dose de vaccin est déjà prise, la question de la substituabilité entre les vaccins doit être tranchée au plus vite’’, insiste-t-il. Avant d’ajouter : ‘’est-ce que quelqu’un qui a pris une dose d’Astrazeneca peut prendre deux autres doses de Sinopharm ? Ce qui fera trois doses. Ou compléter par la dose unique de Johnson&Johnson ?’’. ‘’Ce que j’ai entendu des spécialistes du Sénégal est que notre pays n’a pas retenu cette stratégie. Je considère que c’est une réponse au niveau politique. Il reste la réponse scientifique à la question’’, indique le Pr Kane. Qui dit apprécier ‘’ la prudence’’ observée par les autorités, même si, selon lui, ‘’le Sénégal doit éviter de tarder à se prononcer sur la question’’, rappelant que pour consoler l’Afrique sur son retard technologique, on avait créé les concepts de ‘’transfert de technologie’’ et de ‘’rattrapage technologique’’. 

En matière de vaccination anti-Covid, un retard peut avoir des conséquences tel qu’aucun ‘’transfert vaccinal’’ ou ‘’rattrapage vaccinal’’, ne pourrait compenser les pertes humaines et économiques liées aux ravages du variant Delta et des autres variants à venir annoncés par les spécialistes’’, croit savoir l’agrégé d’économie à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG).

L’info