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HORTICULTURE : 77 milliards de FCFA de recettes, en 2020

Selon le directeur de l’Horticulture, le secteur a rapporté 77 milliards de FCFA de rentrées de devises, en 2020.  D’après Macoumba Diouf, le mérite de cette performance revient d’abord et avant tout à l’agrobusiness. 

L’horticulture reprend des couleurs et exporte bien ses produits. Pour cause, ces quatre dernières années, elle a rapporté chaque année 77 milliards de recettes en devises. En 2020, les 113 000 tonnes de fruits   exportées ont rapporté 77 milliards de francs CFA. Dans le détail, les 60 % des exportations sont vendues en Europe et les 40 % vont vers l’Afrique. De quoi réjouir le directeur de l’Horticulture, Dr Macoumba Diouf qui voit plus loin. Selon lui, l’objectif du Sénégal est d’atteindre plus de 160 000 tonnes d’ici 2023. ‘’Pour atteindre cet objectif, il faut s’endosser à l’agrobusiness. Car c’est l’agrobusiness qui fournit les produits d’exportation de qualité’’, a assuré le Dr Macoumba Diouf, par ailleurs, maire de Latmingué, commune rurale de la région de Kaolack.  

En outre, le directeur d’Horticulture s’est félicité de la hausse de la production notée dans les autres variétés comme la pomme de terre et l’oignon.  Dr Macoumba Diouf salue également le rôle de pionnier du secteur privé à travers l’agrobusiness. ‘’La relance de la culture de la pomme de terre revient au secteur privé. C’est en 2012 que les privés, notamment Siningandia a relancé la culture de la pomme de terre.  Avec le soutien du chef de l’État qui a mis 6 milliards pour l’achat de semences de pommes de terre. Ce qui justifie la hausse annuelle de 10% de la production de pommes de terre et d’oignons’’. 

440 000 tonnes d’oignons en 2019

Cette année, des productions records ont été constatées, en ce qui concerne la pomme de terre et l’oignon. D’ailleurs, la surproduction de pommes de terre et d’oignons est à l’origine des méventes de ces produits qui pourrissent en plein air, notamment dans les Niayes, faute de magasins de stockage. ‘’Pour ce qui est de l’oignon, nous sommes partis de 210 000 tonnes en 2012 à 440 000 tonnes à 2019, et de 15 000 tonnes pommes de terre à 150 000 tonnes de pommes terre’’, a expliqué le Directeur de l’Horticulture.

Pour autant, Macoumba Diouf estime que cette production abondante ne couvre pas les besoins du marché sénégalais. ‘’Les petits producteurs ne couvrent que 40% des besoins du marché. Le privé et les producteurs locaux réunis ne couvrent que 9 mois des besoins du marché en pomme de terre et en oignon. Sans les importations et la régulation, les prix de la pomme de terre allaient flamber’’, a certifié le directeur de l’Horticulture. Ce dernier a lancé un appel aux petits producteurs à s’organiser en coopérative pour construire des infrastructures de stockage.  A ce propos, il a révélé que l’État à un projet de construction d’infrastructures de stockage pour un financement de 19 milliards de FCFA, en plus des 2 milliards de FCFA qui ont été remis au ministère du Commerce pour construire des infrastructures de stockage à un rythme soutenu avant la prochaine contre-saison. 

L’info