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CHERTE DES MOUTONS DE TABASKI : L’Ascosen propose la vente sur pied avec des bascules

Installer des bascules au niveau des points de vente pour vendre les moutons sur pied. C’est l’une des propositions que l’Ascosen a mise sur la table pour contourner la cherté des prix du mouton, à quelques jours de la fête de la tabaski.  

Face à la cherté des prix du mouton, le Président de l’Association des consommateurs du Sénégal (ASCOSEN) propose une nouvelle méthode de vente. Pour Momar Ndao, le ministère de l’Elevage, en collaboration avec le ministère du Commerce, doit mettre en place des mécanismes en vue déterminer le prix du mouton au pied. C’est ce qui, à son avis, va permettre aux acteurs de se retrouver et de tirer profit sans causer des préjudices aux consommateurs. ‘’Nous pensons que l’Etat doit trouver une formule qui permet de vendre le mouton au pieds. C’est faisable. Nous pensons que les moutons doivent être vendus sur pied, avec des bascules au niveau des points de vente. Dans tous les pays organisés, le bétail est vendu sur pieds’’, a proposé Momar Ndao, dans un entretien téléphonique. Cette formule, selon lui, va permettre de trouver un procédé plus objectif. Et les revendeurs et producteurs vont se retrouver sans pour autant que le consommateur ne soit lésé.

«Il faut absolument que les moutons d’élevage extensif de troupeaux puissent arriver»

Le président de l’Ascosen a fait cette proposition sur la base du constat fait sur les sites de vente. ‘’Sur le terrain, nous avons constaté qu’il y a surtout des moutons qui sont élevés par les éleveurs du dimanche. Nous n’avons pas encore vu les moutons issus de l’élevage intensif qui coutent moins cher’’, a déclaré Momar Ndao. Pour le président de l’Ascosen, si la tendance continue, les moutons risquent d’être in accessibles pour la grande masse des Sénégalais, même si selon lui, le ministère de l’Elevage et des Productions animales rassure qu’il y aura suffisamment de moutons. ‘’Pour qu’on puisse inverser la tendance, il faut absolument que les moutons d’élevage extensif de troupeaux puissent arriver. Il faut impérativement que l’Etat puisse prendre toutes les dispositions qui permettent vraiment d’assurer une plus grande facilité d’accès de ces moutons aux différents points de vente’’, soutient le consumériste. Qui voit là, la seule façon de faire baisser les prix.

En outre, faisant l’état sur l’approvisionnement du marché en denrée alimentaire ; à quelques semaines de la fête de tabaski, Momar Ndao, soutient que les prix ont baissé au niveau des producteurs, pour la production locale. Mais, a-t-il constaté pour s’en désoler, que les prix restent toujours très élevés pour le consommateur. ‘’Ce qui est anormale, parce que cela veut dire que les intermédiaires sont en train de se sucrer sur le dos des consommateurs’’, déplore-t-il. Avant de demander au ministère du Commerce d’intervenir pour prendre un arrêté et fixer les prix au consommateur. ‘’Ce qui fait que si quelqu’un dépasse le prix fixé, il doit être verbalisé. Si l’Etat ne prend pas ces dispositions, la spéculation restera toujours en cours’’, martèle Momar Ndao. Qui appelle à une régulation des prix sur les produits de forte consommation. 

L’info