IL EMBRASSE UNE VOLONTAIRE DE LA CROIX-ROUGE QUI LE CALINE : Un migrant sénégalais défraie la chronique en Espagne
Une scène de câlins entre une volontaire de la croix rouge espagnole et un migrant sénégalais enflamme la toile et les médias espagnols. La jeune fille de 20 ans, Luna, très sollicitée par les médias a expliqué la scène, regrettant de n’avoir même pas retenu le nom de ce sénégalais complètement perdu et à l’attitude suicidaire, qui criait à l’aide et qui méritait plus qu’un câlin.
Une embrassade et des câlins spontanés, entre une volontaire de la Croix-Rouge et un jeune migrant sénégalais, qui a réussi à traverser l’un des brise-lames de la frontière vers la plage de Tarajal à Ceuta, enflamme la toile et les médias espagnols depuis 78H. Cette scène immortalisée par une photo devenue virale, est le symbole de cette arrivée massive de migrants sur les côtes espagnoles depuis quelques jours, quand le Maroc en différend avec l’Espagne, qui a accueilli pour des soins, le chef indépendantiste du Polisario (atteint de Covid), a relâché la surveillance de la frontière.
‘’Faire un câlin à quelqu’un qui demande de l’aide est la chose la plus normale au monde’’
Expliquant le contexte dans lequel s’est produit cette rencontre particulière, la jeune fille de 20 ans explique que c’était une période très difficile et qu’elle n’a pas pu assimiler ce qui s’est passé au cours des 48 dernières heures à Ceuta, où les travailleurs humanitaires ont été témoins d’une crise migratoire sans précédent sur la côte espagnole. Des migrants arrivés dans un état de détresse insupportable pour la jeune espagnole, d’où son attitude à l’égard de ce compatriote. ‘’Faire un câlin à quelqu’un qui demande de l’aide est la chose la plus normale au monde’’, explique-t-elle dans une interview exclusive avec RTV. ‘’Il pleurait, j’ai tendu la main et il m’a serré dans ses bras. Cette étreinte était sa bouée de sauvetage’’, narre la volontaire. Qui ajoute : ‘’Il pleurait, il bavait tout le temps, il se donnait des coups à la tête. Il voulait se suicider. (…). Il m’a parlé en français et comptait avec les doigts de sa main. Je n’ai rien compris, mais je suis convaincu qu’il faisait la liste des amis qu’il a perdus en cours de route. (…). Je ne connais pas son nom. Je sais qu’il était du Sénégal et son regard perdu est gravé en moi. Ses yeux étaient très rouges’’.
‘’Dans les réseaux, ils ont vu que mon copain est noir, ils n’arrêtent pas de m’insulter…’’
Dans les réseaux sociaux, les réactions ont afflué. Certaines très positives, d’autres indécentes et insultantes même. ‘’Tu peux dire que tu aimes les grosses bites’’, ‘’que feriez-vous si vous étiez seule avec quatre d’entre eux ? Ils vous violeront sûrement’’, a réagi un internaute. Tandis qu’un autre affirme : ‘’Il nous la vend comme un geste d’humanité, il ne veut que des papiers’’. Face à ces réactions insultantes, elle explique : ‘’Dans les réseaux, ils ont vu que mon copain est noir, ils n’arrêtent pas de m’insulter et de me dire des choses horribles avec des commentaires racistes’’, dit-elle. Demandant qu’on ne lui envoie plus de message et qu’on la laisse méditer sur son impuissance à venir en aide ‘’cet homme sénégalais aux grands yeux noirs qui pleurait et criait à l’aide’’, renvoyé de l’autre côté de la frontière (au Maroc) dont elle ne supporte pas de ne pas se souvenir même de son nom. ‘’Il méritait plus qu’un câlin’’, conclut la jeune volontaire. Qui est soutenue par une campagne sur les réseaux sociaux avec les hashtags #OrgulloLuna et #GraciasLuna.
L’info